Bruno Bernard savait qu'il faudrait faire preuve de pédagogie auprès des citoyens pour communiquer et expliquer les tenants et les aboutissants de la mise en place de la zone à faibles émissions (ZFE) dans dans le périmètre de la Métropole de Lyon.
Le chef de l'exécutif métropolitain se heurte aussi au temps économique, bien éloigné de celui qu'il avait imaginé depuis la programmation de ce dispositif qui rappelons-le, est destiné à exclure progressivement de la cité lyonnaise et sa périphérie, les automobiles les plus polluantes.
"Les acteurs économiques alertent sur les risques d’une mise en place trop rapide, inadaptée et insuffisamment préparée de la zone à faibles émissions (ZFE). Cette réglementation est bien sûr nécessaire à une meilleure qualité de l’air, voulue par tous", expliquent conjointement la CCI Lyon Métropole Roanne, la Chambre d'agriculture du Rhône, le Medef et la CPME du Rhône.
Et ceux-ci de préciser : "La disparité des calendriers prévisionnels et des réglementations des ZFE régionales, les typologies des véhicules concernés ainsi que la conjoncture économique entraînent un gel des prises de décision des entreprises."
Sept recommandations formulées par les acteurs économiques
Le monde économique formule sept recommandations "pour trouver un modèle plus juste et soutenable pour les entreprises et les particuliers", notamment l'établissement d'un calendrier de déploiement plus adapté au territoire, "tenant compte de la maturité technologique et de la disponibilité des nouvelles énergies, de la situation économique des entreprises et des ménages à faibles revenus, ainsi que de l’environnement conjoncturel."