Comparé aux Citroën Berlingo, Ford Tourneo Connect, Fiat Doblo, confronté surtout au Renault Kangoo et au Mercedes Citan Tourer, son cousin doublement germain, ce Caddy dernier cri se prévaut d’une écrasante liste de dispositifs exclusifs.
De série, il incorpore régulateur de vitesse adaptatif, freinage d’urgence en ville, airbags tête et rideaux, détecteur de fatigue, GPS + guide + informations (météo, parking, prix du carburant, info trafic). Au catalogue des options, Volkswagen ajoute la caméra de recul (282 €) et les feux à gestion automatique (160 €). Hors ces avantages distinctifs, le Caddy Alltrack sort d’usine avec aide au démarrage en côte, freinage automatique en descente hors bitume, surveillance périmétrique, climatisation, volant multifonction et radar de recul. Les fleurons de la technologie de Wolfsburg.
Des boites soit manuelles 5 ou 6 rapports, soit DSG6 ou DSG7 s’adaptent aux six motorisations disponibles. Unique chez les vans compacts, le client choisit entre traction avant ou 4Motion. Et là, il bénéficie du système Haldex le plus abouti de 5e génération. Deux roues motrices ou quatre, l’Alltrack exhibe les attributs du baroudeur : élargisseurs d’ailes, jantes de 17’’ sous arches noires, insistants bas de caisse, boucliers noirs. Le pédalier qui associé métal poli et caoutchouc antidérapant survole un tapis de sol non seulement griffé Alltrack mais encore bordé de surpiqures.
Une chaise capitonnée plutôt qu’un transat
Dans le compartiment arrière au vitrage surteinté, VW a préféré trois sièges individuels d’égale largeur à une banquette, et les occupants côté porte coulissante disposent d’une tablette escamotée dans le fauteuil devant eux. A l’avant, l’accoudoir central s’ajuste en profondeur et en hauteur. Conducteur et passager se sentent installés sur une chaise capitonnée plutôt que dans un transat. Inclinable, le dossier s’éloigne peu de la verticale. Irréprochable pour la route, inadéquat pour la sieste.
En agglomération, l’Alltrack zone et se gare sans plus d’embarras qu’une berline de sa taille. Hors la ville, il se révèle un peu plus ferme, un peu plus sonore. La caisse fait oublier sa hauteur et les virages s’enchaînent sans notable prise de gîte. Le modèle 4Motion dévoile en quelques tests les avantages de la transmission intégrale. Sur terre avec cailloux, il escalade les monticules jusqu’au sommet sans la nécessité de solliciter le 2.0 TDI au dessus de 1.800 t/m. Au même endroit, l’Alltrack traction avant renonce à mi-pente : au lieu de tracter, ses roues antérieures creusent la piste. Immobilisé en côte sur asphalte inondé, le Caddy 4Motion redémarre avec un à-coup comme si les roues avaient patiné sur un quart de tour mais il prend aussitôt de la vitesse en ligne. Face au même défi, le Caddy traction avant bataille un moment sur place avant de progresser en zigzag.
Le 2.0 TDI développe 102, 122 ou 150 ch, les deux dernières puissances proposant le système 4Motion, mais ce VW fonctionne aussi à l’essence avec un TSI 1,4 de 125 ch. Si la gamme Caddy attaque à 16 200 € en utilitaire, l’Alltrack s’affiche de 27 250 à 36 208 € (diesel à partir de 28 080 € et 4Motion à 32 200 €) car ce modèle aborde le marché français uniquement en déclinaison « family van ». Un véhicule de niche.