La journée internationale des droits des femmes vient tout juste de débuter, et le centre d'information sur le droit des femmes et des familles (CIDFF) est déjà en pleine action de sensibilisation dans les couloirs du centre commercial de la Part-Dieu à Lyon, ce mercredi 8 mars.
"Nous serons au contact des gens toute la journée afin de leur parler et de leur faire prendre conscience de cette problématique (des violences sexistes et sexuelles, Ndlr)", précise la directrice du CIDFF Rhône-Arc-Alpin, Catherine Heranney.
Violences sexistes en entreprise : une sensibilisation sur les lieux de travail
Au-delà de cette intervention de terrain, le CIDFF traite de nombreuses problématiques autour de l'égalité entre les hommes et les femmes ainsi que des violences sexistes et sexuelles, notamment dans le monde du travail. L'association organise notamment des sensibilisations au sein des entreprises.
"Nous proposons des temps d'animation et des formations à destination du grand public et des professionnels. Nous voulons tout mettre en place pour éradiquer ce problème", affirme la directrice. Actuellement, l'association explique être aussi de plus en plus sollicitée par l'enseignement supérieur.
"Nous traitons de ces questions dans les milieux étudiants mais ça ne s'arrête pas là. Nous nous occupons des phénomènes qui peuvent avoir lieu au sein du corps enseignant. Ce problème agit de partout".
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Violences sexistes et sexuelles : "Le secteur professionnel doit être sécurisant pour tous"
Du côté des entreprises, la démarche est plus compliquée. "Je pense que les sociétés n'ont pas encore pris la mesure de cet enjeu. Ce n'est pas encore bien intégré dans leur mentalité", souffle Catherine Heranney. Pourtant, les violences sexistes et sexuelles persistent dans le milieu professionnel et, selon la directrice du CIDFF, les entreprises doivent prendre à bras le corps cette difficulté.
"Le secteur professionnel doit être sécurisant pour tous. Les "Martine, va me faire un café", c'est fini ! Il faut que les gens le sachent. Cela fait partie des obligations légales d'une entreprise (de lutter contre les violences sexistes et sexuelles, Ndlr). Elle peut aussi intervenir si une ou un de ses salariés subit des violences extérieures, intrafamiliales", commente-t-elle.
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Pour faciliter cette prise de conscience, les entreprises de plus de 250 salariés doivent désigner un référent harcèlement au travail. Cette responsabilité doit également être confiée dans les plus petites structures à un membre du comité social et économique (CSE). Dans les deux cas, son rôle est d’orienter, d’informer et d’accompagner les salariés en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes.