AccueilCultureMusiqueNuits Sonores 2018 : un format exceptionnel

Nuits Sonores 2018 : un format exceptionnel

Days, Nuits Sonores 2017
Photo b-rob.com - Days, Nuits Sonores 2017

CultureMusique Publié le ,

Quelle est la spécificité de cette 16ème édition ?

Cette année, Nuits Sonores durera 8 jours. On est face à un calendrier inédit, à cloche pied entre deux jours fériés. On a donc choisi de démarrer un week-end, par ce qui traditionnellement clôture le festival : le Sunday Park. Il aura lieu au Transbordeur, qui doublera sa jauge en investissant son espace extérieur. On compte ainsi un 4e jour, ce qui fait que pour moitié, on est désormais un festival de jour.

Comment expliquer cette appétence de plus en plus forte pour cette version diurne du festival ?

On a toujours voulu expérimenter des formats, prototyper des choses, dans les lieux investis, dans notre façon d'installer les scènes, d'accueillir le public, les artistes. Cela fait longtemps qu'on a mis en place le format diurne. Dès la 3e édition, Laurent Garnier a joué en journée à la Piscine du Rhône, un lieu que nous réinvestissons d'ailleurs cette année et qui accueillera notre carte blanche à Amsterdam. Cela avait été un moment extraordinaire et cela a gagné progressivement du terrain. A Nuits Sonores, mais aussi au Sucre, où l'on fait des programmations diurnes le dimanche, et il y a tout un public qui s'est habitué à cela. Il y a une relation différente à la musique, au clubbing, qui est plus apaisée. Cela concerne également une autre génération.

C'est aussi une façon d'attirer un autre public ?

C'est plutôt un moyen de conserver l'ancien ! Quand on vieillit, on a peut-être envie de se lever tôt pour être avec ses enfants mais tout de même envie de participer à Nuits Sonores ! Les Days sont une réponse à ces nouvelles envies. A l'intérieur de Nuits Sonores cohabitent plusieurs générations, il n'est pas rare de voir des jeunes de 20 ans qui viennent et dont les parents sont venus – et viennent encore. C'est extrêmement important pour nous. On n'a jamais voulu barrer la route à qui que ce soit. Je cite encore Laurent Garnier. Il vient de fêter ses 30 ans de carrière et un public qui le suit depuis toujours. Pour autant, ce public est aussi intéressé par d'autres choses. Pour le public de Jennifer Cardini, qui a pris les commandes d'une journée, c'est la même chose. Elle aura traversé presque 20 ans de musique électronique. A ses côtés, Paula Temple mais aussi une autre génération, comme Daniel Avery ou Four Tet.

A propos des femmes, elles sont très présentes cette année sur le festival. Est-ce un choix délibéré dans un contexte sociétal très orienté sur cette question ?

C'est essentiel pour le festival comme pour le forum European Lab. Longtemps, on n'a pas été bon. Les festivals s'abritaient derrière le fait qu'il n'y avait pas assez de femmes à programmer. On a toujours été ouvert à cette question, sans pouvoir le faire assez. Là, on a pris le sujet à bras le corps depuis 4 ou 5 ans. On a réellement progressé. On n'est pas encore au top. Sur l'ensemble du festival, on sera bientôt à la parité, mais pas tout à fait. Sauf sur les Days où l'on y arrive. Le sujet est fortement abordé dans le cadre du Lab. Un festival, un objet culturel, ne peut pas se soustraire au débat tel qu'il est présenté aujourd'hui.

Nuits sonores. 4 Nuits, 4 Days orchestrées par Jennifer Cardini, Daniel Avery, Four Tet et Paula Temple qui mettent en avant près de 40 artistes. Concert spécial à l'Auditorium : Kamasi Washington, "le petit prince du jazz". Nuits principales : Anciennes usines Fagor-Brandt, Days à la Sucrière, au Sucre, à la Piscine du Rhône. Billeterie ouverte.

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