C’est souvent une pratique qui évite la saisine des tribunaux, qui est discrète et rapide mais qui a cependant le défaut d’être assez coûteuse. Certes, le grand public, peu habitué aux pratiques juridiques, n’a pas ou peu connaissance de cette technique très employée dans les pays anglo-saxons. Il est donc évident que lors de la révélation de l’arbitrage Tapie/Crédit Lyonnais, l’arrangement supervisé par Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie et avocate de profession, peut passer pour une escroquerie organisée, surtout au regard de la somme en jeu. Le plus ennuyeux dans l’histoire est que la technique de l’arbitrage risque désormais d’être accompagnée d’une bien mauvaise réputation.
Pierre Vezon