Cajolés par le gouvernement précédent et notamment par le président de la République, les avocats semblent aujourd’hui traverser une période difficile qui s’est concrétisée par la récente démission de Me Christian Charrière-Bournazel (lire TLA du 20 juillet 2013), président du CNB, suite, notamment, à la sortie du barreau de Paris de l’institution. Une première en l’espèce, mais qui est le résultat d’une accumulation de difficultés allant de la sempiternelle réforme de l’aide judiciaire à la suspicion envers les conseils en fiscalité et la fraude fiscale, en passant par la déjudiciarisation et l’absence de recours à l’avocat, souhaitée récemment par les hauts magistrats. Cela fait beaucoup. La profession ainsi ballotée a besoin d’unité et c’est là que le bât blesse. Car l’explosion du CNB, seule institution représentative reconnue par la loi, a de quoi inquiéter. La réforme de la gouvernance de la profession n’a que trop tardé et tous les avocats de France doivent y concourir. C’est bien là toute la difficulté.
Pierre Vezon