Les éléments de langage « travailler plus pour gagner plus, travailler plus et cotiser plus » en sont les preuves probantes. On a compris, et même assez vite, qu’on a tous le droit de subir certains dictats et de se laisser pressurer de plus en plus. Certes, on pourra jouir désormais de la fameuse pénibilité. Mais en fait, comment la définir ? Est-ce celle relative, par exemple, à un ouvrier posté dans une fonderie, ou bien celle du chroniqueur gastronomique et oenologique, obligé de manger et de déguster (certes avec modération) plusieurs fois par jour, mets et nectars ? Agapes pouvant entraîner allergies, hypertension, troubles cardiaques, aigreurs et acidités. L’histoire ne le dit pas encore, mais à n’en pas douter, cette notion de pénibilité fera causer dans les chaumières, les bureaux et les ateliers cet automne.
Jean-Pierre Tedog