Les Kalachnikov ont droit de « cité » et les visites politiques succèdent aux drames, à grands renforts de médiatisation. La dernière délégation réunissait pas moins d’un chef de gouvernement et de cinq ministres pour prêcher la bonne parole : l’arrivée de 24 policiers et d’une compagnie de CRS. Une mobilisation qui a mis, pour quelques heures, entre parenthèse la guerre ouverte que se livre les ministres de l’Intérieur et de la Justice, pour une fois côte-à-côte. Mais une fois le calme (précaire) revenu dans la cité phocéenne, Manuel Valls et Christiane Taubira reprendront leur lutte à couteaux tirés. Dans la jungle de béton ou sous les ors de la République, l’été est toujours meurtrier.
Jean-Pierre Tedog