Un paradoxe si l’on se réfère au peu de succès que rencontrent l’étude et la pratique du droit rural. Exemple, aucun congrès des notaires, pour prendre une actualité récente, n’a été consacré au droit rural depuis très longtemps alors que la moitié – au moins – de ces officiers publics exerce en zone rurale ou semi-rurale, la profession rappelant à l’envi et à juste titre d’ailleurs l’importance et l’efficacité de son maillage territorial au bénéfice de tous les Français. Alors pourquoi cet abandon ? Il semble bien, hélas, que la ruralité n’ait plus la cote. Le pouvoir parisien est sans doute passé par là. Soulignons donc comme il se doit le mérite de l’association française de droit rural (AFDR) d’entretenir la flamme et de défendre le droit des champs face au droit des villes.
Pierre Vezon