Voilà plusieurs années qu’on l’entend dire et l’on finit par penser que c’est pure vérité. S’il est un domaine dans la vie juridique et judiciaire où le constat est évident, c’est bel et bien celui de l’aide juridictionnelle. Quel ministre de la Justice n’a pas promis ces dernières années qu’on allait voir ce qu’on allait voir et que le problème serait rapidement réglé. Comment en effet régler un tel problème qui, soit dit en passant, assure malgré tout la survie de bon nombre d’avocats ? Comment financer l’aide juridictionnelle ? Michel Mercier, past-garde des Sceaux, avait mis en place une taxe de 35 € que Christiane Taubira, qui lui a succédé à la chancellerie, s’est empressée de dire qu’elle allait la supprimer. Au nom de l’accès gratuit à la justice, bien entendu. Bref, pour l’instant, rien n’a avancé malgré de nombreux rapports aussitôt rangés dans les tiroirs. Le constat est accablant et le système, au bout du rouleau. Il va pourtant bien falloir trouver une solution car dans certains départements plus défavorisés que d’autres, le feu couve sous la cendre.
Pierre Vezon