2023, année de normalisation de l'économie régionale ? Après une année 2022 marquée par la résilience des entreprises, avec un PIB qui s'établit à 2,6 %, une croissance du chiffre d'affaires des services marchands de 26 %, celui de l'industrie à +12 % et celui de la construction à +6 %, la Banque de France Auvergne-Rhône-Alpes relaie des données issue sa grande enquête réalisée auprès 4 300 entreprises régionales, qui montrent une progression de l'économie en "plateau".
En Auvergne-Rhône-Alpes, la rentabilité des entreprises en voie de stabilisation
Sur l'évolution attendue de la rentabilité en 2023, une majorité des entreprises sondées évoquent une stabilisation (50 % dans les services, 45 % dans l'industrie et 51 % dans la construction).
A contrario, 27 % d'entre elles s'attendent à une baisse de leur rentabilité tandis que 23 % évoquent une hausse de celle-ci.
Côté investissements, l'évolution attendue reste faible : 1 % dans l'industrie, 3 % dans les services et 7 % dans la construction.
"Notre enquête a été réalisée dans un contexte incertain pour les entreprises : difficultés de recrutement, dégradation des trésoreries en raison des hausses du coût des matières premières et de l'énergie et remboursements des PGE", explique Kathie Werquin-Wattebled, directrice de la Banque de France Auvergne-Rhône-Alpes.
Les entreprises vont pouvoir encore profiter du dispositif de rééchelonnement des PGE
La Banque de France s'attend à des défaillances d'entreprises
Dans un environnement international où l'inflation baisse depuis deux mois, notamment aux Etats-Unis (6,5 % sur 2022), tout comme le prix du fret maritime, sans oublier des trajectoires attendues aussi à la baisse des prix du pétrole et du gaz entre 2023 et 2025, il se pourrait que l'activité économique retrouve une certaine normalité.
Un retour à la normale qui se pressent, d'autant plus que les défaillances d'entreprises repartent à la hausse, marquant ainsi la fin de l'effet d'artificialisation de l'économie dopée par les diverses aides de l'Etat durant la crise Covid.
"L'année 2019 avait été jugée plutôt bonne avec "seulement" 60 000 dépôts de bilan. On en comptait 40 000 en 2022 et il n'est pas impensable de retrouver ce niveau d'avant-crise en 2023", précise Kathie Werquin-Wattebled.