La danse dans tous ses états, dans toute sa vitalité, voilà ce que propose cette nouvelle saison. Avec un regard résolument tourné vers l'international, les nouvelles technologies tout en s'ancrant dans une histoire qu'il est toujours nécessaire de rafraîchir tant la danse est l'art majeur le plus méconnu du grand public.
Ainsi les spectatrices et les spectateurs vont pouvoir retrouver (ou découvrir, c'est selon) certains fondamentaux dans l'Archipel Post-modern consacré à Merce Cunningham et Trisha Brown, dansés ici par le Ballet de l'Opéra de Lyon et le Ballet de Lorraine. Le fruit d'une collaboration qui donne aussi lieu à la venue, pour la première fois sur cette scène d'un opéra, un peu particulier certes, la relecture magistrale de la Handspring Puppet Company emmenée par le plasticien metteur en scène sud-africain William Kentridge.
Tandis que sa turbulente compatriote Dada Massilo ouvre le bal de saison avec une relecture de Giselle, après s'être attaqué au Lac des Cygnes et à Carmen, et personne ne doute que le Prince Albrecht n'aura qu'à bien se tenir et qu'il va même mal finir, dans une version féministe et percutante. La compagnie nationale d'Espagne s'empare de Don Quichotte sous la houlette de Jose Martinez dans une version purement classique s'appuyant sur celle de Marius Petipa.
Inscrite dans son temps, la Maison de la danse n'oublie pas les danses urbaines avec la création (pour la Biennale de la Danse) de Mourad Merzouki, Vertikal, ou celle de Kader Attou avec Jann Gallois et le collectif féminin japonais des Tokyo Gegegay, une invitation au chorégraphe new-yorkais Kyle Abraham et une autre à la chorégraphe et danseuse de Krump, Anne-Marie Van, alias Nach.
Autres productions très attendues, celle de Thomas Lebrun, Another look at memory, celle de Ohad Naharin et celle la nouvelle star de la danse contemporaine Hofesh Shechter. Tout un programme !
En avant la jeunesse
DAC 2 © Christian Rizzo
La Maison affiche sans complexe son goût pour le jeune public en proposant neuf spectacles sur 33 compagnies invitées sur l'ensemble de la saison. Avec notamment deux créations dont une de Christian Rizzo, directeur du CCN de Montpellier, qui s'intéresse pour la première fois aux jeunes spectatrices et spectateurs et une de la compagnie Wang Ramirez qui transmet son duo à deux interprètes de la jeune génération de hip-hoppeurs et hip-hoppeuses. L'occasion également de se familiariser en famille aux arts chorégraphiques grâce aux rendez-vous les Samedis de la Maison dont deux spécialement #enfamille sous le regard de Mourad Merzouki en tout début de saison et celui de Thomas Guerry en toute fin. Sans oublier évidemment la Maison numérique et son projet de réalité augmentée avec le chorégraphe Yoann Bourgeois et le réalisateur Michel Reilhac, Fugue VR.