En s'ouvrant toujours davantage aux musiques actuelles et au jazz, l'Auditorium s'offre une cure de jouvence qui se traduit dans les chiffres de la saison passée. Les moins de 28 ans représentent 20 % du public, et la moyenne d'âge est de 46 ans, tandis que 40 % du public n'avait jamais mis les pieds dans la grande coque de béton et d'acier imaginée par Charles Delfante et Henri Pottier, des résultats tout à fait satisfaisants pour une vénérable maison comme l'Orchestre national de Lyon.
Il faut dire que la programmation, si elle ne renie pas ses classiques, se tourne également vers des propositions inattendues comme les ciné-concerts pour les tout-petits (Le Carnaval de la petite taupe de Zdenek Miler), le rendez-vous « after-work » et les musiques électroniques. Comme ce rendez-vous avec l'association Arty Farty (créatrice et organisatrice des désormais incontournables Nuits Sonores) qui viendra ici fêter ses vingt ans d'activité par un week-end anniversaire dans l'esprit du crazy week-end de cette année en collaboration avec la Biennale Musiques en scène.
Ou le week-end À fond les violons (normal quand on sait que l'artiste associé de la saison est Renaud Capuçon, notre violoniste virtuose national, originaire de la capitale des Ducs de Savoie) qui propose, entre autres de réunir 150 violonistes amateurs autour de Renaud Capuçon dans une création du compositeur de musiques de films, Jean-Pascal Beintus sans compter un récital Capuçon.
Dans le même esprit, les compositrices du XIXè et XXè sont mises à l'honneur, permettant de découvrir des partitions oubliées (ou écartées!) de femmes talentueuses mais tombées aux oubliettes. Une initiative à saluer dans un monde encore particulièrement masculin, que ce soit celui de la composition ou de la direction d'orchestre.