AccueilCultureSpectacle vivantThéâtre : Une Margot de chair et de sang aux Célestins

Théâtre : Une Margot de chair et de sang aux Célestins

Le Théâtre des Célestins accueille (et co-produit) le dernier spectacle de Laurent Brethome, une ambitieuse adaptation de Massacre à Paris du poète anglais Christopher Marlowe.
Margot, mise en scène de Laurent Brethome
Philippe Bertheau - Margot, mise en scène de Laurent Brethome

CultureSpectacle vivant Publié le ,

Massacre à Paris est une pièce très peu montée. Pièce inachevée de Marlowe, le dramaturge contemporain de Shakespeare, c'est elle qui a inspiré à Patrice Chéreau son film saisissant La Reine Margot, lequel l'avait montée une première fois en 1972 au TNP de Villeurbanne. Relatant un épisode abominable de l'histoire de France vu par les yeux d'un Anglais, ce monument oublié de la tradition théâtrale permet toutes les audaces puisqu'il n'est pas terminé.

Pièce de troupe, Massacre à Paris, rebaptisée par le metteur en scène Margot, a nécessité une énorme production avec 16 comédiens, une centaine de costumes et la participation de spectatrices et spectateurs volontaires dans la première partie du spectacle invités à trinquer au mariage de Henri de Navarre et Marguerite de Valois, 4 jours avant le massacre de la Saint-Barthélémy.

Laurent Brethome a également demandé à Dorothée Zumstein une nouvelle traduction et un texte additionnel étoffant le rôle de Margot, témoin presque inexistant du drame qui se joue.

Et cette nouvelle Margot résonne fortement dans le contexte actuel. C'est d'ailleurs une des raisons qui ont poussé le directeur de la compagnie Le menteur volontaire à s'attaquer à cette pièce pratiquement impossible à monter.

« Cette œuvre est nécessaire aujourd'hui, politiquement, socialement, idéologiquement » explique -t-il dans sa note d'intention et « mon urgence à faire du théâtre est mon urgence à dire le monde ». sans doute ne faut il pas davantage d'arguments pour aller voir ce spectacle de bruit et de fureur.

Un spectacle qui explore la barbarie et ses mécanismes et questionne la banalisation du pire. Ou « comment la cruauté individuelle est-elle justifiée par une injonction politique ? » selon les mots de Catherine Ailloud-Nicolas, la dramaturge de Margot.

G.V.P.

Théâtre des Célestins, 17 au 24 janvier, www.theatredescelestins.com

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