S'emparant de l'histoire (et du mythe) du célèbre chevalier à la triste figure, Méthilde Weyergans et Samuel Hercule tricotent un voyage entre une bibliothèque défraîchie et le désert espagnol, celui de Michel Alonzo, bibliothécaire quinquagénaire affolé par l'arrivée imminente du « bug » de l'an 2000 et celui de l'imputrescible Don Quichotte, flanqué de son éternel acolyte Sancho Pança et de sa monture, Rossinante.
Entre champs picards et désert de la Mancha, la Cordonnerie joue la mise en abîme, images et bruitages en direct, comédiens et comédiennes au plateau, dans un ciné-spectacle qui fonctionne à merveille. « Nous voulons travailler encore sur ce dialogue entre l'image et la théâtralité du plateau.
Faire circuler le regard du spectateur, l'inviter à passer du vivant (le plateau) à l'écran et vice-versa. Comme un chevalier errant qui navigue entre réalité et imaginaire... » écrit la compagnie dans sa note d'intention pour Dans la peau de Don Quichotte.
Un Don Quichotte qui raconte les errances du premier chevalier du troisième millénaire, avec une irrésistible drôlerie et une pointe de mélancolie. À découvrir à la Croix-Rousse, coproducteur et fidèle soutien de La Cordonnerie depuis 2014.
Théâtre de la Croix-Rousse, 15 au 19 mai, www.croix-rousse.com