D'autres bonnes surprises figurent en bonne place, comme la présence de Acta est fabula, la dernière pièce de Yuval Pick, directeur du CCNR, fraîchement reconduit à ses fonctions pour trois années, celle de l'Amicale de production qui devait voir le jour lors de l'édition antérieure et celle de Euripides Laskaridis, la nouvelle sensation grecque. Sans oublier d'arpenter de nouveaux territoires, ceux de la « danse connectée ».
Tournée vers l'Europe et les nouvelles technologies, la biennale accueille cette année 42 compagnies (pour mémoire, il y en avait 43 en 2016), venues presque toutes de France et d'Europe, exception faite de l'immense Saburo Teshigawara, venu se plonger dans la partition la plus célèbre de Hector Berlioz, La symphonie fantastique.
Quarante-deux univers aussi différents que ceux de Alessandro Sciarroni, plasticien performeur qui avait bouleversé le public il y a deux ans avec TURNING_motion sickness version ; Marco da Silva Ferreira, vu aux Subsistances avec Hu(r)mano ou Fabrice Lambert, artiste associé de la Comédie de Clermont-Ferrand. On attend également avec une impatience non dissimulée la production de Yoann Bourgeois et Michel Reilhac, Fugue VR, un « jeu de vertige existentiel » en réalité virtuelle et le Dansathon, association de danse et hackathon, un événement organisé en partenariat avec le prestigieux Sadler's Wells Theatre de Londres.
« Hybridée, ouverte sur le monde, innovante et pleine de surprises », telle est l'ambition de sa directrice Dominique Hervieu, aux commandes depuis 2011, pour cette nouvelle édition qui s'annonce.
Si l'affiche est plutôt alléchante, elle reste néanmoins assez sage en regard de la précédente, à l'image de l'identité visuelle de l'événement, réalisée par le collectif (La)Horde, qui présente également sa dernière production autour du Jump-style. Même s'il faut évidemment souligner un attachement de plus en plus fort à la création, malgré un budget stable.
Biennale de la danse, 11 au 30 septembre, www.biennaledeladanse.com
18e Biennale de la danse : un fil rouge danse et image, une édition européenne, un développement territorial accru et une large place laissée à la création.#biennaledeladansepic.twitter.com/SJmGX3jlhF
— Biennale de la Danse (@BiennaleDanse) 5 juin 2018
Le défilé
Une biennale sans Défilé, c'est inimaginable. C'était pourtant ce qui avait failli se passer en 2016, l'année post-attentat. Il avait donc eu lieu dans le stade de Gerland, perdant de sa ferveur populaire malgré un succès d'estime. Ainsi vient-il reprendre sa place rue de la République et investir un espace ouvert. Comme l'a souligné Dominique Hervieu lors de la présentation de la biennale « l'espace public est un espace politique » et il est nécessaire de se l'approprier le temps d'une journée. D'autant que cette année le défilé est parrainé par Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime de Mohammed Merah et qu'il est placé sous le signe de la paix. Le 16 septembre, départ place des Terreaux