AccueilCollectivitésTunnel de fourvière : la sécurite, tube de l’été

Tunnel de fourvière : la sécurite, tube de l’été

On parle bien de mise en sécurité du tunnel de Fourvière et non de rénovation insiste d’emblée le chef de projet Stéphane Petit, ingénieur à la Métropole de Lyon.

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Une mise en sécurité qui s’articule autour de plusieurs points sensibles, que sont le renforcement de la ventilation de désenfumage, la création d’un réseau d’assainissement, l’amélioration de l’accessibilité aux issues de secours, la reprise de l’étanchéité des façades, sans oublier la partie la plus visible, la réfection des chaussées dans les deux voies de circulation, Nord-Sud et Sud-Nord.

Pour mémoire, notons que le tunnel date de 1971 alors que Louis Pradel était maire de Lyon et avait choisi de lui faire traverser la ville au grand dam de nombreux opposants qui voyaient d’un mauvais œil des millions de véhicules l’emprunter. Il est vrai que le tunnel le plus utilisé de France, hors Île de France, assurait alors 80 % du trafic local, avec quelque 110 000 véhicules chaque jour, soit 40 millions environ depuis sa création.

Depuis quelques années, le transport des matières dangereuses y est totalement interdit, au même titre que les camions dépassant 3,5 tonnes (PTAC), à part quelques exceptions locales. Ce n’est qu’en 2004 que la communauté urbaine, actuelle Métropole de Lyon, en devient propriétaire, deux années avant que la réglementation dite « Mont-Blanc » ne s’impose aux collectivités en plus des ouvrages d’état. Il devient donc nécessaire pour la collectivité territoriale de réaliser les travaux préconisés par un dossier préliminaire et votés le 13 janvier 2014 en conseil communautaire pour un budget avoisinant les 40 M€.

Ventilation et désenfumage

Avec une longueur de près de deux kilomètres, la ventilation est une préoccupation majeure pour l’exploitant, qui note que la pollution provient essentiellement des gaz d’échappement. Il y avait donc lieu de renforcer la ventilation de désenfumage, déjà en temps normal, mais aussi et surtout en cas d’incident, voire d’incendie.

Trente-six trappes d’extraction pilotées à distance ont donc été installées dans le tube Nord au plafond pour canaliser l’air vicié dans un tube étanche situé au-dessus de la voûte tonnelière. Par ailleurs, le dernier des seize accélérateurs géants a été installé sur les parois dans la nuit du 18 juin. Ces accélérateurs étant simplement des ventilateurs-accélérateurs permettant de mieux maîtriser les « bouchons » de fumée créés par un éventuel incendie et d’éviter que ces bouchons ne se propagent.

Ce système implémente les énormes usines de ventilation amont et aval, alimentant les deux tubes en air frais et évacuant l’air vicié. Capteurs d’oxyde d’azote pilotage fin des carneaux de ventilation amènent, par une gaine indépendante, de l’air frais jusqu’au centre de l’ouvrage.

Issues de secours et signalisation

Si la précédente version du tunnel était basée essentiellement sur son étanchéité, la problématique de l’eau est pourtant bien existante. Il a donc été décidé de construire ex-nihilo un réseau d’assainissement souterrain, ce qui a nécessité l’implantation de près de 4 kilomètres de grosses canalisations et d’une quarantaine de regards avaloirs. En effet, même s’il ne pleut pas par définition dans un tunnel, il faut néanmoins prendre en compte l’eau acheminée par les véhicules lors d’épisodes pluvieux, quelques infiltrations récurrentes de la colline, ainsi que les eaux de lavage. L’eau est canalisée jusqu’au côté Saône avant d’être traitée par les stations d’épuration de la communauté.

La sécurité des personnes valides ou à mobilité réduite étant une priorité, cinq colonnes sèches ont été installées dans les cinq issues de secours distantes de 300 mètres chacune et quelque 200 mètres du réseau incendie ont été entièrement rénovés.

Du côté de la signalisation, avec plus de 80 kilomètres de câbles installés, les nouveaux plots bleus (60) sont espacés d’une distance de sécurité de 50 mètres et remplacent les chevrons, intercalés par des plots blancs tous les dix mètres.

Ajouter à cela, de nouveaux PAU (panneau d’appel d’urgence) plus modernes et plus rapides (désormais au nombre de 41) ou encore 75 caméras de sécurité nouvelle génération (48 auparavant) qui sont reliées en technologie numérique à la salle Comet de contrôle et de commandement située au-dessus de l’entrée Nord.


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Lire la suite dans Le Tout Lyon Affiches n°5159 du 27 juin 2015

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