Ne voyez là aucune formule de style, mais une déclaration d’amour à celle pour qui Tugrul Atamer a deux fois changé le cours de sa vie. La première rupture date de 1972, lorsque le jeune Stambouliote, âgé de 19 ans et nourri par les idéaux de mai 68, débarque à Grenoble pour suivre des études de sciences économiques. « Je ne voulais surtout pas suivre la voie tracée par mes parents qui rêvaient de faire de moi un ingénieur », se souvient le rebelle qui, jadis, manifestait avec ses copains de classe contre l’impérialisme américain. La réalité a un tout autre visage. Cours ennuyeux, étudiants peu brillants. « Où sont les élites ? », se demande ce fils d’officier reconvertit dans les affaires, qui a passé son enfance sur la rive européenne du Bosphore. « Dans ce quartier cosmopolite, Turcs, Grecs, Arméniens, juifs, Levantins originaires d’Italie et Assyriens vivaient en bonne entente. Beaucoup parlaient le français. J’ai compris seulement plus tard l’importance qu’a eu pour moi ce quartier, aujourd’hui homogénéisé et livré le week-end aux fêtards ». .../...
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5051 du samedi 1er juin 2013