Envie de travailler au vert ? De prendre le large en van tout en terminant un dossier ? Besoin de réserver une salle de réunion pour seulement deux heures, ou simplement d’avoir une connexion internet fiable et un double écran pour la journée ? Aujourd’hui, les manières de travailler sont multiples et les besoins, de plus en plus divers.
Pour répondre à ces nouveaux usages, amplifiés par la crise du covid, Johann Milani et Amaury Dupouey ont lancé, en mai 2022, Ballad.club, un système d’abonnement permettant aux télétravailleurs d’avoir accès, sur une période donnée, à différents lieux : grande maison à la campagne dans la Drôme, espaces de coworking, studio photo à la Cité des Halles, atelier d’artistes, appartement à Paris ou à Barcelone... Mais également des vélos hollandais et un van California.
"Nous allons bientôt lancer un partenariat avec Leo&Go, le service de voitures en libre service, afin de mettre un autre véhicule à disposition des travailleurs", explique Johann Milani.
Les cafés de coworking Sofffa, la genèse de Ballad.club
L’aventure Ballad.club a commencé il y a huit ans, avec la création des deux cafés de coworking Sofffa à Lyon. Aujourd’hui, ce système plus poussé qu’est Ballad.club a séduit 75 abonnés. La moitié est composée de travailleurs indépendants, l’autre moitié d’entreprises qui mettent à disposition des espaces à destination de leurs salariés en télétravail.
Reemot veut devenir le Booking des espaces de travail
Pour être rentable, Johann Milani estime qu’il faudrait atteindre 140 abonnés. La capacité des espaces étant de 150 abonnés, l’entrepreneur envisage de lever 3 millions d’euros à la fin du premier trimestre de 2023 pour recruter de nouveaux talents, investir dans la technologie, notamment pour continuer de développer l’application, mais aussi augmenter les capacités d’accueil, c’est-à-dire acquérir de nouveaux lieux. L’objectif est également de se développer dans d’autres villes européennes.
"Nous visons le cap des 500 abonnés pour fin 2023", précise Johann Milani.
Proposer aux abonnés de Ballad.club de devenir copropriétaires des biens
Pour rentabiliser ces espaces, Ballad.club optimise leur utilisation. L’abonnement classique (250 euros par mois) permet de couvrir les frais inhérents aux locaux et aux véhicules mis à disposition (loyer, etc.). En revanche, Ballad.club propose des compléments facturés en sus comme, par exemple, des draps pour les locations, ou une heure de réunion non comprise dans le système de crédits dont dispose chaque abonné.
Bien-être au travail : télétravail, semaine de quatre jours... les nouveaux paradigmes
Mais surtout, Ballad.club est adossé à une autre structure, Ballad Immo, propriétaire des lieux. A terme, "nous souhaiterions que les abonnés deviennent également des copropriétaires, qu’ils aient une part de l’ensemble des biens, comme dans une SCPI (société civile de placement immobilier, Ndlr)", explique Johann Milani.