Railcoopa annoncé, il y a toute juste une semaine le lancement de sa ligne Lyon-Bordeaux pour l’été 2024. Ce jeudi 9 mars, lors d’une conférence de presse, les dirigeants de la coopérative ont révélé leur stratégie pour l’année à venir.
Lyon-Bordeaux : des tarifs accessibles
Nicolas Debaisieux, directeur général, a dévoilé une politique tarifaire alignée sur la grille tarifaire du covoiturage. Pour avoir des prix accessibles, Railcoop proposera deux offres : un prix standard et un prix bas de dernière minute.
La vente des billets ne passera pas par des bornes, mais par un service externe ou tout simplement à bord des trains."Une politique liée au positionnement du marché", ajoute NicoalsDebaisieux :
"Nous souhaitons compléter le service ferroviaire et non pas concurrencer le service existant. Les TER présents sur le territoire se basent sur les courtes distances à l’inverse de nous."
Il sera ainsi possible de voyager de Bordeaux à Lyon pour environ 40 euros. Un train pourra accueillir 440 passagers et desservira les gares de : Bordeaux, Libourne, Périgueux, Thiviers, Limoges, Saint-Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés, Roanne, Lyon Part-Dieu et Lyon Perrache.
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Une stratégie de développement ralentie pour Railcoop
Phillipe Bourgignon, président de Railcoop, a présenté un changement de temporalité dans la mise en place du service. En effet, faute de soutien financier, c’est seulement un aller dans chaque sens et par jour qui va d'abord être mis en place. Le service complet comprendra, quant à lui, deux aller-retour par jours entre Bordeaux et Lyon, deux aller-retour entre Limoges et Lyon et un aller simple Montluçon et Lyon.
"On fait face à un certain nombre de difficultés. Tous les paramètres qui devaient nous permettre le lancement du service maximum ne sont pas réunis." Ce projet reste très attendu que ce soit par les sociétaires où les citoyens et "répond à une urgence climatique et une urgence pour ces territoires d’être mieux connectés."
L'année 2023 sera consacrée à la préparation du lancement du service voyageurs ainsi qu’au développement du transport de marchandise. "En 2022, on n’a pas eu le chiffre d’affaires attendu mais on est sur des perspectives 2023 nettement plus prometteuses", conclut Alexandra Debaisieux, la directrice générale déléguée.