Toyota n’a pas fait les choses à moitié. Le modèle qui puise son énergie - à la fois ou alternativement - dans son réservoir de super et dans ses batteries, met en œuvre deux moteurs : un 2.5 essence de 152 ch plus un électrique de 145 ch. Pour les versions quatre roues motrices, un électrique supplémentaire de 68 ch se logeentre les roues arrière. Héritage du Lexus RX Hybrid apparu en 2005, la transmission intégrale opère ainsi sans l’arbre longitudinal qui court sur le plancher. Au démarrage, le RAV4 Hybrid 4x4 s’active des quatre roues tandis que le train postérieur se désengage au fil des kilomètres.
Depuis 20 ans, aucun RAV4 n’a disposé d’une cavalerie si fournie puisque l’accélérateur libère une puissance cumulée de 197 ch à 5.700 t/m, avec 260 Nm entre 4 400 et 4 800 tours, que le véhicule soit en traction avant ou en transmission intégrale. Auteur d’un 0-100 en 8’’3, l’Hybrid humilie les versions thermiques, ces dernièresréclamant 9’’6 dans le cas du diesel et même 9’’9 pour le super. Les homologationsen usage mixte de la motorisation combinée essence-électricité font état de 4,9/5,1 litres de super et 115/118 g de CO2. En ville, la consommation ne déborde pas de cette fourchette alors qu’elle grimpe à 8,7 litres avec le RAV4 2.0 Valvematic.
Au passage de la troisième à la quatrième génération, le 4x4 compact de Toyota se fond dans la tendance mondiale : il monte en gamme. Tous les indices se trouvent réunis : carrosserie profilée traversée de lignes toniques, habitacle spacieux habillé de noir sans l’indigence, noblesse des revêtements assemblés par une couture blanche de qualité, discrétion sonore en croisière qui défie à tout moment les occupants de détecter le mode de fonctionnement. Il s’agit aussi du premier modèle Toyota nanti de la vision à 360° (une option à 800 €). Aide à la manœuvre aux faibles allures, le système affiche sur l’écran central une vue plongeante et panoramique des abords du véhicule.
Un SUV ludique malgré sa masse et son gabarit
Encore plus enthousiasmant que ce dispositif, la réponse à l’accélérateur dépasse les espérances. Le véhicule change de rythme sans attendre, sans emballement du régime ni patinage à l’accélération. En mode Sport, ce RAV4 Hybride bombarde carrément : relances énergiques, décélérations instantanées au lâcher de l’accélérateur, transmission verrouillable sur six rapports, le véhicule se joue des lacets et des déclivités.
Le conducteur se repait d’un SUV ludique en oubliant aussi bien sa masse que son gabarit (4,60 m et 1 700 kilos). La batterie sous le plancher et le second moteur électrique entre les roues arrière ne perturbent pas les escapades familiales. Le coffre atteint un demi-mètre cube et la version Hybrid 4x4 tracte 1 650 kilos. Après des années, l’appellation du véhicule reprend tout son sens. Contraction de « Recreational Vehicle with 4 Wheel Drive », le sigle RAV4 résumait en toute légitimité le 4x4 court, léger, musclé, désinvolte lancé en 1994.
Avec seulement 50 000 immatriculations dans le monde la première année, la percée de l’ancêtre avait fait croire à un véhicule de niche. Ce score, Toyota le multiplia par 2 en 1995, par 3 en 1996, par 10 en 2013 jusqu’à vendre annuellement 600 000 RAV4 dans 150 pays. En 21 ans, 6 millions d’acheteurs conquis autour du globe, dont 1,5 million en Europe et 130 000 en France. La version hybride 2016 s’affiche à partir de 33 400 € alors que le diesel attaque à 28 000 € et le modèle essence 4x4 à 29 000 €.