Tout en conservant la même philosophie, la quatrième génération apporte des avancées significatives en matière de style, de performances et surtout de plaisir de conduite. Plus coquette grâce à une nouvelle plateforme TNGA qui abaisse son centre de gravité en permettant au passage aux designers d’imaginer des lignes fluides, la Prius 2016 affiche un remarquable Cx de 0,24. Outre un museau rasant, ce châssis plus rigide de 60 %, associé à une nouvelle suspension arrière à double triangle, permet de loger la batterie nickel-hydrure-métal sous la banquette sans empiéter sur la contenance d’un coffre qui passe au contraire à un demi mètre cube si l’on accepte un kit anti-crevaison à la place de la roue de secours.
Tout en étant assis très bas, le conducteur et son passager bénéficient d’une visibilité exceptionnelle grâce au capot plongeant. A la manière d’un SUV mais au plus près de la route. Le tableau de bord très étiré ne retient pas non plus le regard, toutes les indications utiles étant regroupées dans une mince barrette supérieure.
A la différence d’un véhicule rechargeable nécessitant de plus importantes batteries, cet hybride ne peut rouler que 2 à 3 kilomètres en mode électrique seul. Juste de quoi entrer au garage sans réveiller tout l’immeuble… Mais l’accord entre les moteurs thermique et électrique se révèle ici tellement abouti, et surtout silencieux, qu’on est bien en peine de savoir quelle est la source d’énergie utilisée. Il faut pour cela se reporter à l’ordinateur de bord qui mesure et affiche en permanence les flux des moteurs, les consommations, les performances, les conseils et les statistiques.
Outre le choix entre trois modes (normal, eco ou sport), le conducteur se prend vite au jeu d’analyser et de corriger sa conduite afin d’obtenir le meilleur résultat. Caresser l’accélérateur, freinerau bon moment pour récupérer le maximum d’énergie : le pilotage s’accommode rapidement à cette motorisation associant un 4 cylindres 1.8 de 98 ch à deux moteurs électriques fournissant au final un cumulé de 122 ch. Les puissances nominales ont plutôt diminué pour cette 4e génération alors que les rendements ont au contraire bondi en sens inverse pour permettre au final 180 km/h en pointe avec 10’’6 de 0 à 100.
L’appétit d’un diesel classique, sans les NOx
Homologuée à 3 litres de super en roues de 15 pouces, cette Prius réclame en fait entre 6 et 7 litres sur autoroute où le thermique domine largement mais tombe entre 4 et 5 litres en ville ou sur de petites routes avec un pourcentage électrique généralement proche des 50 %. Une consommation qui équivaut à l’appétit d’un diesel classique. Mais sans rejeter les NOx si décriés.
Une direction ultra précise et un comportement dynamique qui n’entache pas le confort complètent les avantages de cette grande berline économique de 4,54 m. Affichée de 28 900 à 33 700 €, la Prius égrène les toutes dernières technologies au fil de ses trois versions : freinage anticollision, détection des piétons, alerte de franchissement de ligne, lecture des panneaux de signalisation, stationnement automatique en 5,50 m, affichage tête haute, chargeur de téléphone sans fil, etc.
Cerise sur la gâteau : un bonus de 750 €, une exonération de TVS de 2 ans ainsi qu’une carte grise à demi-tarif accompagnent un entretien réduit puisque la voiture ne comporte ni embrayage ni démarreur. Avec l’excellent bouche à oreille des taxis parisiens, Toyota vise les 2 000 ventes cette année en France, à côté des 2 000 autres de la Prius +.
