Le succès, Thierry Frémaux y croyait depuis le début des années 90 « L'idée est très ancienne, mais les municipalités antérieures n'en voulait pas. On nous disait que ça faisait un peu « ciné-club », avec beaucoup de condescendance.
Les cinés-clubs, il faut leur rendre hommage, ils ont mené en salle de nombreux cinéphiles et cinéastes. Michel Foucault lui-même citait en exemple cette culture du ciné-club. » La réussite est là pour le festival Lumière, mais le gone des Minguettes qui « a découvert Lyon et ses arrondissements grâce aux salles de cinéma …» avoue que le festival a commencé très fort avec Clint Eastwood, excusez du peu, pour essuyer les plâtres en 2009 : « Et que l'on ne me dise pas que c'est facile depuis que je suis à Cannes, les cinéastes venaient à Lyon bien avant je sois à Cannes […] Il vaut mieux ne pas trop regarder en arrière pour ne pas prendre le vertige, et retomber plus bas… »
Toujours un projet d'avance, Thierry Frémaux vie et respire cinéma, il est même en train d'écrire un essai sur le cinéma dans la révolution numérique : « C'est la première fois dans son histoire que le cinéma est attaqué dans ses supports. » explique Thierry Frémaux, qui a renoué le dialogue avec les dirigeants de Netflix, qui seront présents au festival.
Deux films appartenant au géant du streaming et désormais producteur, seront présentés : le dernier film d'Orson Wells The other side of the wind dont Netflix a acheté les droits, et un film d'Alfonso Cuaron, Roma, avant sa sortie sur Netflix : « Le cinéma d'auteur aujourd'hui est financé par Netflix et Amazon .
Le problème c'est que cela joue sur les films. Ils ne sont pas conçus de la même façon pour la télé, l'Ipad, voire le téléphone, que pour les salles à grands écrans. Sur un tournage financé par Netflix, vous aurez souvent quelqu'un derrière la caméra, pour dire à l'équipe : « Allez ! un peu plus de gros plans ! »