Tandis que le secteur de l'hôtellerie-restauration s'est refait une santé (+ 20 % durant l'été) en 2022, cette bonne dynamique risque fort d'être freinée en 2023 selon Thierry Fontaine, président de l'Umih du Rhône.
"Nous restons très inquiets quant à la situation de nos adhérents concernant les prix de l'énergie et dont la survie est menacée. Et les mesures récentes du gouvernement ne sont pas à la hauteur de la réalité des surcoûts d'une énergie dont la hausse ne me paraît pas justifiée à l'instar d'ailleurs du coût des matières premières, comme le beurre, le poisson ou la viande", explique Thierry Fontaine.
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Thierry Fontaine : "Le client sera-t-il prêt à subir cette augmentation ?"
Sur le segment de la restauration précisément, "le socle de rentabilité des professionnels est déjà bien entamé et la répercussion de cette hausse se fera sur le client final. Mais sera-t-il prêt à subir cette augmentation ? Je ne veux pas voir mourir ma corporation", s'inquiète le représentant de l'Umih.
A titre personnel, il indique ne plus proposer systématiquement du poisson dans son restaurant, au gré d'autres suggestions moins coûteuses. Thierry Fontaine prévoit une augmentation des prix de 15 % dans le secteur de restauration cette année.
Pour contrer les effets de la crise énergétique, l'Umih du Rhône a signé un protocole avec EDF pour accompagner ses adhérents à réduire leurs dépenses en d'électricité. A l'échelon national, l'hôtellerie-restauration compte se mobiliser fortement auprès du gouvernement pour ne pas une fois encore être considérés comme des commerces non essentiels.