C'est tout à l'honneur de sa directrice, Françoise Pouzache de choisir non seulement des spectacles accessibles à partir de 4 ans mais également de soutenir l'émergence théâtrale. Ainsi, ce sont deux protégés du TNP, Juliette Rizoud et Baptiste Guitton qui sont accueillis cette saison.
Juliette Rizoud et sa Bande à Mandrin continuent leur exploration de l'univers de Shakespeare avec la création de La Tempête après un étonnant Roméo et Juliette, créé au TNP en janvier 2017.
Tandis que Baptiste Guitton s'immerge une nouvelle fois dans l'écriture de Dennis Kelly, après Mon prof est un troll qu'il a présenté la saison dernière et Coeur d'acier la saison d'avant.
Autre création, danse, cette fois, Mirages-Les âmes boréales par les frères Ben Aïm, une pièce aux accents froids qui devrait transporter les spectateurs et les spectatrices aux confins des pôles, superposant danse, vidéo et composition musicale.
Tandis que Wang Ramirez, chorégraphe installé à Perpignan recréé son premier duo pour deux jeunes interprètes, We are Monchichi, dans le cadre de la Biennale de la danse. Mais ce qui excite le plus la curiosité c'est tout de même la venue de Casey, en comédienne, pour la création de Ce que j'appelle oubli, un splendide texte de Laurent Mauvignier relatant la sordide histoire de ce jeune homme de 25 ans tabassé à mort par quatre vigiles dans un hypermarché lyonnais pour une canette de bière.
Mise en scène par Gauthier Lefèvre de la compagnie La source, la rappeuse au parcours résolument engagé devrait faire vibrer ce texte à la noirceur crue et à langue acérée. On n'oubliera pas de mentionner Les Envers du décor, une visiste guidée du théâtre pas comme les autres concoctée par la compagnie des Gentils.
Gallia Valette-Pilenko