AccueilEconomieServicesThe WebConference : les start-ups en hyper-croissance rencontrent Mounir Mahjoubi

The WebConference : les start-ups en hyper-croissance rencontrent Mounir Mahjoubi

Le secrétaire d'Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi parle avec les start-ups régionales
Stéphanie Polette - Le secrétaire d'Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi parle avec les start-ups régionales

EconomieServices Publié le ,

« Vos entreprises avancent. Le tissu local et national favorise-t-il aujourd'hui cette hyper-croissance ? Avons-nous raison de mettre en place tout un écosystème, notamment avec la French Tech, pour susciter cette hyper-croissance ? Quels sont les freins que vous rencontrer dans votre croissance ? » Mounir Mahjoubi est d'abord venu avec des questions lors de la table ronde organisée en marge de The Web Conference, le 26 avril, à la Cité internationale de Lyon. Sous la houlette de Lyon French Tech, plusieurs entreprises en pleine expansion ont échangé avec un secrétaire d'Etat à l'écoute de leurs attentes.

« Pour accélérer, il faut lever des fonds. Or, aujourd'hui, en France, beaucoup de venture capital oublient la partie risque et attendent des preuves pour s'engager. Ils sont parfois plus banquiers que VC », relate Michel Morvan, président de Cosmo Tech lors du premier thème de cette table ronde consacré au financement. Un propos nuancé par Pascal Lorn, fondateur de Gojob, à Marseille, après avoir créé puis vendu plusieurs start-ups, notamment dans la Silicon Valley. « La France est le pays au monde où il est le plus facile de lever des fonds. Et de loin ! Bpifrance fait très bien son travail et le financement des start-ups est exceptionnel en France. »

Autre sujet d'importance pour les start-ups présentes : les talents et les compétences. « Je voudrais embaucher des femmes et c'est compliqué ! », constate Bertrand Girin, fondateur de Réputation VIP. Au-delà de ce cri d'alarme, c'est toute une filière en tension qui peine à former et à recruter des candidats dans des métiers du numérique en pleine expansion. Pour Pascal Lorn, « les talents sont la base des start-ups ». Mounir Mahjoubi estime qu'il manque « entre 50 et 100 000 talents dans le numérique par an ; la mobilisation doit donc être générale pour promouvoir la filière du primaire au secondaire. »

Troisième thème abordé par les membres de Lyon French Tech : la commande publique. « Les grands groupes sont ouverts à la mise en place d'expérimentation sur de nouvelles solutions développées par des start-ups. Mais pas les collectivités qui pourraient pourtant nous soutenir par le biais de la commande publique », témoigne Sylvain Tillon, dirigeant de Tilkee qui vient de lever 3,5 M€ pour déployer sa solution de tracking en Europe.

Enfin, l'international a été évoqué en avançant « la difficulté d'avoir de la visibilité à l'international pour une start-up française », selon Michel Morvan qui conseille de « chasser en meute, avec certains grands groupes qui jouent le jeu du partenariat en nous emmenant à l'international ou lors des déplacements d'Etat qui nous apportent de la crédibilité ». « La France peut être leader mondial dans la transformation digitale. Mais il faut se montrer et vendre en dehors de France », ajoute-t-il.

Mounir Mahjoubi en visite à Lyon

Priorité aux scale-ups
« Pour les cinq prochaines années, la priorité est donnée aux scale-ups. Peut-être qu'une centaine, détectée en région, a vocation à grossir très vite, à partir loin tout en créant des emplois et de la valeur en France. La commande publique doit être un soutien pour ces entreprises à croissance rapide. »

La place des femmes dans la filière
« Concernant le place des femmes dans la filière du numérique, il y a une urgence absolue à agir. Pour cela, nous allons créer, dans les semaines qui viennent, une fondation Femmes & numérique, au niveau national, avec une quarantaine d'associations qui œuvrent pour l'entrepreneuriat au féminin et des entreprises déjà impliquées sur le sujet pour trouver des solutions larges, de l'école jusqu'à l'entreprise. C'est toute une culture à réinventer.

L'IA n'est plus le futur
« L'intelligence artificielle est un sujet de société qui ne fait plus partie du futur mais implique déjà la vie quotidienne de tous. La transformation digitale est en marche. Le monde doit être prêt et chacun doit y trouver sa place. Développer un modèle européen est possible. Etre leader avec des valeurs associées l'est tout autant. Tous les profils doivent pouvoir travailler dans cette filière. La recherche fondamentale reste la clé d'une IA responsable en Europe. La confiance, en expliquant au plus grand nombre ce qui est fait, demande aussi des investissements importants. Les compétences développées doivent être au service des citoyens et des usages. »

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