Si le spectacle vivant a payé le prix fort depuis le début de la crise sanitaire, ce n’est pas le cas des musées. En tout cas, certainement pas celui du musée des Beaux Arts, qui, selon sa directrice Sylvie Ramond, a, au contraire, augmenté le nombre de ses visiteurs sur la période, si l’on compare avec les chiffres de 2019, avec une fréquentation en hausse de 4 % sur 2020/2021.
"C’est étrange mais rassurant", explique-telle, "cela tient sans doute à la frustration du public qui n’a rien pu faire pendant le confinement" mais aussi grâce à "tout le travail réalisé sur le site et les réseaux
sociaux pendant cette période".
À l’inverse des grands musées parisiens qui accueillent un public international, le musée des Beaux-arts
a su fidéliser un public local, au rendez-vous dès la réouverture.
Pour 2022, les perspectives sont plutôt positives puisque les pourparlers en cours avec le Centre international Estampe &Livre (URDLA) pour la donation-acquisition d’une partie de la collection d’estampes sont en voie de réalisation, concrétisés par des expositions hors les murs, notamment une au Palais de Bondy à la fin de l’année.
Une expo Poussin en fin d'année
Le nouvel accrochage des salles du XXe siècle Nouvelles perspectives a également "ouvert des portes à de nouvelles donations possibles".
Côté expositions, hormis celle qui se déroule actuellement, carte blanche a été donnée à l’artiste Éric Poitevin, venu régulièrement depuis mars 2020, pour un accrochage en avril prochain, de nouvelles photographies, en résonance avec des oeuvres du musée, telle l’incroyable Portrait de Femme noble saxonne de Cranach l’Ancien. Et une expo sur Poussin et l’amour en toute fin d’année.