Sylvie Caudrillier aux commandes d’Air France dans le Centre-Est
Pas de période d’adaptation pour le nouveau pilote de la direction régionale Air France - KLM Centre-Est, qui a dû prendre ses marques sur son nouveau terrain de jeu sans attendre.
Tout juste débarquée de Moscou, où elle était en poste depuis trois ans, Sylvie Caudrillier, qui s’est installée aux commandes le lundi 6 juillet, a déjà enchaîné les rendez-vous avec les acteurs et les observateurs de la vie économique rhônalpine. Invitée au Barbecue de l’International de la CGPME, mardi 7, elle a rencontré la presse le lendemain. L’occasion pour cette Toulousaine de 49 ans de se présenter et de dévoiler sa feuille de route pour l’avenir. « Je ne suis pas arrivée à Lyon par hasard, assure-t-elle. C’est vraiment un choix de carrière. J’ai un parcours très international au sein du groupe et j’aurais pu prendre un poste au Sénégal, mais le défi de cette région Centre-Est m’a séduite. » Une forme de retour aux sources, en quelque sorte, pour cette diplômée de l’ESC Grenoble. Même si sa carrière professionnelle l’avait jusque-là tenu éloignée de la région Rhône-Alpes. Après la branche télécommunication de Thalès, où elle a entamé sa carrière, Sylvie Caudrillier a, en effet, intégré Air France et s’est « baladée » tout autour de la planète. « J’ai cependant débuté à Paris en tant que chargée des grands comptes, mais j’ai très rapidement basculé sur des postes à l’international. » La Hongrie, le Brésil et enfin la Russie, de 2012 à 2015. Un parcours loin de l’Hexagone, qui ne l’a pas empêchée de s’intéresser au marché rhônalpin. « A Moscou, avec mes équipes, nous avons fait un gros travail de promotion des régions françaises et notamment de Rhône-Alpes, où la clientèle russe aime se rendre pour skier », glisse-t-elle. C’est cependant sur un terrain beaucoup plus large que le tourisme d’agrément que la nouvelle directrice régionale est attendue. Pointée du doigt pour son peu d’empressement à jouer la carte de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry, la compagnie nationale doit défendre sa stratégie. Une tâche que Sylvie Caudrillier entend bien assumer. « Nous avons une démarche pragmatique, explique-t-elle. Si nous constatons qu’il y a du potentiel sur une route, il est évident que nous allons l’ouvrir. En revanche, nous n’avons pas vocation à maintenir artificiellement une route déficitaire. Mais Lyon-Saint Exupéry est un aéroport important dans notre dispositif. C’est un hub majeur, que nous relions au monde entier grâce à la connexion avec Roissy-Charles de Gaulle. » .../...
Lire la suite dans Le Tout Lyon Affiches n°5161 du 11 juillet 2015