Encore peu répandues, les sociétés coopératives essaiment progressivement en Auvergne-Rhône-Alpes. En 2020, 52 % d'entre elles ont été créées ex-nihilo, ce qui démontre l'appétence des jeunes entrepreneurs pour ce modèle économique participatif et éthique, qui interroge sur la notion du capital et bouscule les relations entre dirigeants et salariés.
"Dans le monde de la "start-up nation", on insiste sur la notion de concept et l'importance de le vendre. Nous avons un autre type de rêve : celui de parvenir à s'épanouir collectivement et grâce à un bien commun. Ce modèle est intéressant, car il permet d'ancrer des structures dans leur territoire et dans une certaine citoyenneté", explique Cyril Zorman, président de l'Union régionale des Scop Auvergne-Rhône- Alpes (Urscop), premier réseau d'accompagnement des entrepreneurs coopératifs.
L'instance regroupe plus de 95 % des entreprises coopératives du territoire (Scop et Scic). Basés à Vaulx-en-Velin, ses 35 salariés suivent les structures au quotidien et les aident à se développer tout au long de leur vie. Un soutien qui passe notamment par la formation (des salariés, des dirigeants...) et la sollicitation de sociétés financières propres au mouvement coopératif qui peuvent être amenées à soutenir leurs projets de création ou de reprise. Pour chaque création, la caution personnelle est prise en charge par l'Urscop. La suite de cet article est réservée à nos abonnés