« Les gros fumeurs (plus de 20 cigarettes par jour), les polyconsommateurs (notamment ceux qui consomment de l'alcool ou du cannabis…), les précaires, ceux qui vivent seuls ou encore ceux qui souffrent de dépression sont autant de publics à risque de rechute », analyse le DrMichel Underner, pneumologue et tabacologue au centre hospitalier Henri Laborit de Poitiers. Pour certains, « en moyenne 3 à 4 tentatives sont nécessaires », continue Michel Underner.
Pour contrer la rechute, le secret d'un sevrage réussi, c'est 50 % de suivi et 50 % de traitement adapté. « L'un sans l'autre, ce serait comme un avion qui n'a qu'un seul réacteur. L'accompagnement est primordial. Et le médecin généraliste joue un rôle clé. De nombreux patients racontent que c'est la première fois que l'on prend le temps de les écouter sur leur dépendance. Derrière le tabac peuvent se cacher de nombreuses choses (problèmes de santé, problèmes personnels…) qu'il faut reconnaître. Avec un professionnel de santé, le patient ne sera pas jugé, mais aidé. »
Autre élément important de l'équation : la prise en charge thérapeutique. « Dans l'aide au patient qui a rechuté, tenir compte de son choix et de son ressenti, c'est très important. On va écouter le patient et ce qu'il aimerait comme méthode d'arrêt. » Si vos précédentes tentatives se sont soldées par une rechute, souvent vécue comme un « échec », votre médecin peut vous orienter vers des solutions alternatives médicamenteuses. Des thérapies cognitives et comportementales peuvent aussi être envisagées.
Alors n'attendez plus et parlez-en à votre médecin. Le pneumologue conseille enfin et surtout de pratiquer une activité physique : « Cela limite la prise de poids, diminue l'anxiété et la dépression, et le fait de pratiquer uneactivité réduit l'envie de fumer ». Dans le cadre du Moi(s) sans tabac, vous pouvez consulter aussi le site www.jarrete-la-cigarette.fr.
Source : Destination Santé