Utilisation d’images vidéo, importance de la musique, atmosphères d’angoisse et d’enfermement caractérisent l’univers de ce metteur en scène qui construit ses spectacles comme des partitions. Pourfendeur d’un théâtre installé et conformiste, ce guérillero des tréteaux rêve d’un art en perpétuel mouvement, qui n’aurait pas vocation à une identité aboutie.
A 42 ans, il a croisé les chemins des plus grands, fait le grand écart entre la région lyonnaise, où il a créé sa compagnie Anonyme en 1993, et Nancy où il a été associé à la Manufacture entre 2004 et 2007, avant de jeter l’ancre à Valence, où il a pris la direction du Centre Dramatique National Drôme-Ardèche en 2010. Sa trajectoire l’a conduit en Pologne, où il a travaillé avec Krystian Lupa, et aux Etats-Unis, où il a assisté Bob Wilson. Existe-t-il un point commun entre les différents spectacles qu’il a montés au théâtre ? « Sans doute, suggère Richard Brunel, après quelques instants d’hésitation. Peut-être la question du monstre et du bouffon, du mouvement de l’intériorité vers l’extériorité, de la manière dont une société peut nous pousser à devenir des monstres. Je me suis aussi beaucoup intéressé à la question de la justice ». .../...
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5035 du samedi 9 février 2013
Richard Brunel, un monstre de talent
Depuis 1999, depuis Aaaah ! Tableaux d’un désordre essentiel, d’après l’oeuvre de Witkiewicz, qui l’a révélé, depuis sa résidence au Théâtre de la Renaissance d’Oullins où, pur produit de l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne, il a présenté ses spectacles, notamment une trilogie Kafka qui a fait l’unanimité, Richard Brunel fait un parcours sans faute.
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