Retro danse

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Carmen et L'Arlésienne font leur apparition sur la scène de l'Opéra.
© Jaime Roque de la Cruz - Carmen et L'Arlésienne font leur apparition sur la scène de l'Opéra.

DossiersRetrospective 2015 Publié le ,

Roland Petit entre au Ballet de l'Opéra

Deux pièces d'un des maîtres du néo-classique français, quelque peu oublié, entrent au répertoire du ballet de l'Opéra de Lyon. Il faut savoir pour la petite histoire que Yorgos Loukos, le directeur du ballet, a commencé sa carrière de danseur auprès de Roland Petit et qu'il est resté presque dix ans son assistant quand celui-ci dirigeait le Ballet de Marseille. Il semble ainsi naturel qu'il lui rende hommage, d'autant que Roland Petit, s'il n'a pas été un révolutionnaire, est néanmoins un réformateur. Le premier à dissocier réellement la musique et la danse et à introduire des gestes du quotidien dans ses chorégraphies. Comme dans cette célèbre Carmen, qui tint l'affiche pendant 4 mois à guichets fermés à Londres avant Paris, que danse le ballet de l'Opéra de Lyon. Une pièce pimpante et osée pour l'époque. Tandis que L'Arlésienne, toujours sur une partition de Bizet rappelle presque les Noces de Nijinska (la sœur de l'inoubliable Nijinski) par sa rigueur académique et ses ensembles quasi martiaux. Où l'on (re)découvre un chorégraphe, absolument néo-classique, mais audacieux et novateur qui excelle dans le ballet narratif et ravit un spectateur surpris par l'usage des pointes et des pirouettes, si rare dans les productions d'une compagnie réputée pour son répertoire contemporain.

Pavement de Kyle Abraham, chaussée glissante

Arrivé tout auréolé du buzz qu'il produit outre-Atlantique, Kyle Abraham, la nouvelle coqueluche de la critique newyorkaise a foulé pour la première fois les planches lyonnaises de la Maison de la danse. Avec une compagnie splendide et profondément engagée dans le mouvement, il a présenté un spectacle percutant sans être (tout à fait) convaincant. La danse, puissante dans ses élans et ses chutes, précise dans ses trajectoires manque parfois de finesse dans le propos mais emporte l'adhésion du spectateur.


Fake, une facette de Dave Saint-Pierre

Les spectateurs l'attendaient comme d'habitude, semant la zizanie dans la salle, en mettant quatre couches de kitsch autour de Céline Dion, le sujet initial de la pièce. Ils se sont retrouvés bluffés par un OSNI (objet spectaculaire non identifié) où il ne se passait (presque) rien, hormis des images oniriques, parfois même cauchemardesque. Vraies ou fausses, ces images ont déclenché les foudres d'une partie du public, l'autre est restée médusée. Un vrai choc !

Drumming Live, minimal et puissant

L'entrée au répertoire de Drumming, la pièce de la chorégraphe belge créée en 1998 sur la partition éponyme de Steve Reich est l'un des faits marquants de l'année. Deuxième pièce de Anne Teresa de Keersmaker à intégrer le répertoire du Ballet de l'Opéra national de Lyon, Drumming est une pièce magnifique, entêtante et subtile comme un parfum tenace et envoutant que les interprètes font exister avec rigueur et engagement. Une soirée mémorable avec musique live.

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