Les réserves de gaz sont actuellement de 80 % sur le territoire national contenues dans 13 lieux de stockage dont un dans la région Aura, dans l'Ain, à Etrez, géré par Storengy, filiale d'Engie. Avec un volume utile qui représente la consommation annuelle de l’agglomération de Lyon, il contribue largement à la sécurité d’approvisionnement en gaz naturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
En termes de capacités, le site d’Etrez est le premier stockage en cavités salines en France (12% du total) et le cinquième en Europe. Etrez est par ailleurs pilote en 2023 pour le stockage d'hydrogène en grande quantité.
Les approvisionnements en gaz russe (17% pour la France avant la guerre en Ukraine) étant réduits à néant, il sont compensés par un renfort de gaz norvégien au nord, et au sud par bateaux via le terminal méthanier de Fos-sur-Mer, en provenance de multiples pays fournisseurs : Algérie, pays du golfe arabo persique, Etats-Unis… Cependant, la reprise industrielle attendue de la Chine en 2023, pourrait compromettre, et à nouveau faire monter les prix des approvisionnements, déjà percutés par la spéculation et les surcoûts divers.
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Réserves de gaz : la consommation des industriels a reculé de 24%
"En hiver, la consommation de gaz est multipliée par quatre, précise Bérangère Préault, déléguée régionale GRTgaz. Nous avons moins consommé de gaz en direct sur la première période hivernale écoulée jusqu’à fin janvier, en revanche, nous avons consommé plus de gaz pour produire de l'électricité (+23%)."
La consommation globale en France a baissé de 13% en comparant la période d'août 2022 au 15 janvier 2023 par rapport à août 2018-15 janvier 2019. Encore plus spectaculaire : les industriels ont consommé -24% d'énergie en comparant les mêmes périodes.
"Il y a un effet des consignes gouvernementales, mais aussi un effet "prix" indéniable. A tel point que nous avons réussi la prouesse d'inverser les flux de gaz de notre pays vers l'extérieur et que nous fournissons pour la Suisse, la Belgique, l'Allemagne…", poursuit Bérangère Préault.
© ES - Bérangère Préault, déléguée GRTgaz Rhône-Méditerranée et Guilhem Armanet, directeur GRDF Sud-Est.
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Une chute de consommation de gaz estimée à -30% d'ici à 2050
Economies d'énergie, efforts de décarbonation, isolation accrue des bâtiments, performances des chaudières gaz, sont autant de facteurs qui vont faire chuter la demande française de 30% d'ici à 2050 selon les projections des gaziers français : "C'est tout le paradoxe de la situation qui veut que nous ayons en réalité à gérer une décroissance de la demande", conclut Guilhem Armanet.
