Depuis le 9 juin, les bars, cafés et restaurants peuvent à nouveau ouvrir leurs salles intérieures, à 50 % de leurs capacités, tandis que les terrasses ont rouvertes à 100 %. Si le 19 mai avait officiellement sonné la reprise après 6 mois environ de fermeture, les seules terrasses ouvertes n'ont pu donner le véritable pouls d'une profession, usée, parfois exsangue, mais encore résistante.
En attendant la fin du couvre-feu et de la limitation du nombre de personnes, (fin juin ?), les professionnels du secteur capitalisent sur une année 2020 impactée durement par une baisse de 38 % en valeur (35,6 Md€ de chiffres d'affaires) et de 35 % en fréquentation par rapport à 2019 selon NPD Group.
Si la restauration à table a été forcément la plus touchée, la vente à emporter a su tirer profit de ces conditions drastiques d'activité, gagnant ainsi 7 points par rapport à 2019 (43 % contre 36 % en N-1).
Dans son analyse sur la restauration hors domicile, NPD Group, indique que "la reprise de la consommation sur place (en terrasse, puis en salle) devrait être lente en raison des jauges imposées et du nombre limité de clients par table. Pour sa part, la vente à emporter pourrait être pérennisée. En revanche, un ralentissement des livraisons est prévu dans la perspective du couvre-feu et la reprise d'une vie sociale en soirée".
L'étude met globalement en exergue trois données essentielles montrant l'attachement que portent les Français à leurs bonnes tables : manger au restaurant est la 2e activité qui manque le plus aux Français, après les voyages, la convivialité reste la première motivation pour renouer avec la restauration à table.(...) La suite de cet article est réservée à nos abonnés.