Entre la berline et le break, la silhouette ne change qu’à l’arrière dans des dimensions identiques à quelques millimètres près. Prolonger le toit bénéficie aux passagers arrière qui gagnent quelque 3,2 cm en hauteur dans l’opération.
Mais l’irrésistible attrait de la Talisman Estate, c’est une fonctionnalité qui innove. Même si le coffre se trouve bizarrement moins volumineux que celui de la berline (572 contre 608 dm3), il se présente si accueillant, si extensible, si accommodant, qu’une envie prend à la gorge. Remplir cette soute. Là, tout de suite, pour la vider. Pour l’ouvrir, il n’y a ni clé à tourner, ni télécommande à actionner, ni bouton à pousser, ni poignée à saisir. Un passage du pied sous le bouclier déverrouille le panneau. L’utilisateur peut se présenter les bras chargés. Il ne lui faut dans la poche que la carte de démarrage de la voiture. Une précaution élémentaire afin que n’importe qui ne tente pas l’opération.
D’une pichenette, le cache-bagages s’efface partiellement, découvrant la moitié du chargement. Pour le remettre en place, tendre le bras suffit. Pas besoin de plonger. Si nécessaire, une deuxième pichenette le propulse jusqu’au fond. S’ouvrant à 57 cm du sol, ce coffre accueille des objets de 2 m de longueur dans un volume maxi de 1 681 dm3. Sur les parois de la soute, un petit levier de chaque côté déverrouille la banquette 2/3-1/3, libérant le dossier qui pivote de lui-même à l’horizontale. Un autre dispositif permet d’obtenir un plancher totalement plat en manoeuvrant le bac de rangement.
Rien n’empêche de refermer le coffre les bras encombrés. Une première semble-t-il. Le hayon se rabat comme il s’était ouvert. Au pied. Double sécurité : il tarde à s’exécuter et il prévient. Une alerte sonore évite de le prendre sur la tête. Pour finir, les automobilistes qui se garent dans un sous-sol bas de plafond peuvent limiter à leur guise le débattement de cette cinquième porte. Au coup par coup ou durablement.
Un accueil attentionné, exubérant
Fonctionnel, astucieux, hautement fréquentable, le break Talisman réserve au conducteur le même accueil que la berline : attentionné, exubérant avec sa large signature lumineuse. Derrière le volant, le fauteuil électrique chauffant, ventilé et massant (en finition Initiale Paris) recule pour reprendre sa place une fois le pilote installé. Sans changement, les moteurs au nombre de 5 développent de 110 à 200 ch avec des consommations homologuées de 3,7 litres de gazole à 5,9 litres de super. Particulièrement vivant avec sa boîte EDC à double embrayage, le 150 ch essence égrène ses 7 rapports serrés qui permettent de belles accélérationsdans une musique presque sensuelle. Plus placide mais onctueux, le 130 ch diesel se contente d’une boîte EDC à 6 rapports… et aussi d’un litre de moins dans la circulation.
Exclusivité Renault, la version Initiale Paris associe 4Control (roues arrière directrices) et amortissement piloté. Agilité urbi et orbi, pour se garer comme pour aborder une courbe. Le premier rond-point rencontré se négocie expéditivement : plus près du centre, sans l’avoir cherché. A son gré, le conducteur module le comportement de ce break jusqu’à trouver les bonnes sensations : modes Confort, Neutre, Eco, Sport ou Perso.
Fabriqué à Douai à côté du Scénic, ce break apparait finalement plus séduisant que la berline en semblant plus imposant, plus statutaire et tout à fait capable de contrer ses meilleurs ennemis, 508 Peugeot ou Mercedes C. Il s’affiche de 1 200 à 1 400 € de plus que la berline, soit entre 29 100 et 42 400 €.