Afin d'encourager la production de logements nouveaux, la Métropole de Lyon se voit comme un facilitateur entre les différentes parties prenantes. Renaud Payre, vice-président en charge du logement, livre son regard sur 2023, année durant laquelle il espère pouvoir encadrer les prix du foncier.
"Comment retrouver de la production de logements plus importante et plus vite, comment débloquer des permis avec des maires, parfois réticents ? Problèmes plus inquiétants : les blocages de projets à la suite de l'augmentation des coûts de construction (matériaux + énergie), 80 % de la production dépend des promoteurs".
Renaud Payre : "Le problème majeur, c'est le prix exorbitant du foncier"
Ceux-ci reviennent vers nous et nous demandent de vendre plus cher aux bailleurs sociaux car ils ne peuvent pas équilibrer leurs comptes à la sortie, c'est notre rôle de collectivité d'essayer de débloquer les situations au cas par cas, pour permettre la production de logements. Il faudra densifier avec la modification 4 du PLUH en 2023, avec la surélévation de deux-trois étages entre autres modes de construction.
Avec les bailleurs, cela se fait bien, dans le privé, c'est plus compliqué. On peut gagner quelques centaines de logements à l'échelle de la Métropole. Le problème majeur, c'est le prix exorbitant du foncier. Je siège au CNR logement (conseil national de la refondation, Ndlr). Je vais y porter la question de l'encadrement du foncier. Les taux d'intérêt augmentent, les coûts de construction aussi, les ménages voient leur pouvoir d'achat dégradé, ils ne peuvent plus acheter au-delà de 6 000-7 000 euros/m2 dans le centre de la Métropole. Enfin, le 6 avril, nous organisons un temps fort dans la Métropole : les Assises des quartiers populaires (quartier politique de la Ville)".