Les conclusions de la commission de l'enquête publique au sujet du plan local de publicité (RLP) de la Métropole de Lyon (qui s'est déroulée du 19 septembre au 19 octobre), sont sans appel et tiennent en 11 points.
Parmi les griefs énoncés notamment : "les dispositions en zone d’interdiction relative, dérogatoires au Code de l’environnement présentent une permissivité qui ne s’inscrit pas dans la cohérence globale du RLP". Et la commission d'ajouter : "La Métropole indique étudier la possibilité d’intégrer la règlementation des dispositifs numériques, situés dans les vitrines, sans apporter de précisions, ce qui ne permet pas à la commission d’apprécier les effets et la cohérence du RLP s’il était ajusté sur ce point".
Emmanuel Imberton : "Un RLP beaucoup trop contraignant"
Pour rappel, le règlement local de publicité, voté par la Métropole de Lyon en juin dernier et applicable au 1er janvier 2023, annonçait la fin des vitrines lumineuses et autres bâches publicitaires ainsi que la réduction en taille des panneaux classiques de réclames.
Pour Emmanuel Imberton, membre du collectif des professionnels de la communication extérieure, qui s'était monté pour tenter de contrer ce RLP au motif d'un frein à la liberté d'entreprendre, se réjouit de ces conclusions.
"Nous avions pourtant prévenu le président de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, qu'il s'engageait dans la mauvaise voie. Mais poussé par le collectif Plein la vue, il a érigé un RLP beaucoup trop contraignant", explique l'ancien président de la CCI de Lyon et actuel dirigeant de la société Cotonnière Lyonnaise.
Métropole de Lyon : des adaptations à venir pour le futur règlement local de publicité ?
Dans un communiqué diffusé le 27 janvier, la Métropole indique qu'elle prend acte de ces conclusions et de ces recommandation "et travaille à leur prise en compte dans le document final du RLP. La Métropole va ainsi, par exemple, encadrer les dispositifs lumineux et numériques implantés dans les vitrines et adaptera les règles de densité des panneaux publicitaires". A noter que le projet de RLP sera soumis à un vote final du conseil métropolitain en juin prochain. "Si la métropole passe en force, elle ira droit dans le mur", commente Emmanuel Imberton.
D'ici là, Emmanuel Imberton, interrogé le 31 janvier, espère que Bruno Bernard sortira de "son totem idéologique" et pourra entendre les solutions proposées les entreprises du secteur. "Nous allons lui écrire prochainement pour que puissions enfin être écoutés. Nous lui ouvrons la porte aux discussions. Il pourrait une fois de plus, ne pas prendre en compte nos considérations et passer en force mais je le sais intelligent car il va devoir composer. On ne peut pas gouverner contre les entreprises de son territoire", conclut le chef d'entreprise lyonnais.