La fin programmée de la crise covid pourrait prendre des airs d'étape stratégique pour l'avenir de nombreuses entreprises. Soit parce qu'elles ont été chahutées par la crise sanitaire et doivent trouver des solutions pour rebondir. Soit parce qu'elles souhaitent relancer sans délais des projets de croissance. Dans tous les cas, la question du financement sera centrale. Pour relever ce challenge, huit professionnels rhodaniens issus du monde de l'immobilier, de la finance, de l'industrie et de la stratégie de développement d'entreprises, viennent de créer Re-Fund, une société de recapitalisation des actifs immobiliers.
"Certaines entreprises rencontrent des difficultés pour lever des fonds et financer leur développement. Nous leur proposons de racheter leur actif immobilier, avec la possibilité de signer un bail avec option d'achat. Le crédit-bail est notre projet, mais il n'y a pas d'obligation. Si l'entreprise ne veut pas racheter son bien, nous allons le garder dans Re-Fund, tout en conservant la possibilité de le réaliser ultérieurement," explique Carl Darjinoff, l'un des actionnaires fondateurs
Dès cette année, Re-Fund pourrait traiter deux à trois dossiers, qui auront été sélectionnés en amont, en fonction de la crédibilité du projet entrepreneurial associé. Pour mener à bien cette première étape, les associés de Re-Fund réaliseront une analyse très fine de la situation de chaque entreprise, en s'appuyant sur leurs complémentarités.
"Nous devons faire le lien entre le besoin de financement des entrepreneurs et leur projet", confirme Florian Kentouni, également engagé dans l'aventure Re-Fund.
Jusqu'à 2 millions d'euros de valorisation d'actifs
Si la cohérence du projet sera déterminante dans la décision finale, en revanche l'activité de l'entreprise à accompagner ne constituera pas un obstacle. "Les cibles métiers sont difficiles à définir, poursuit Florian Kentouni. Comme le retail est majoritairement détenu par des investisseurs, nous aurons sans doute peu de demandes de ce côté. Notre cœur d'activité devrait plutôt se situer sur les opérations tertiaires, l'industrie et la logistique." Une vaste cible, que Re-Fund abordera dans un premier temps sur le territoire de la Métropole de Lyon et dans ses alentours immédiats.
"Nous devrions accompagner des projets d'entreprise avec des valorisations d'actifs de l'ordre de 150 K€ à 2 M€", ajoute enfin Carl Darjinoff.
Avec à terme des ambitions importantes, qui pourraient conduire Re-Fund à se positionner sur une volumétrie d'actifs allant jusqu'à 100 M€.