Le professeur Bernhardi, médecin et directeur d'une clinique renommée, refuse à un prêtre l'accès à la chambre d'une patiente, à laquelle ce dernier veut donner l'extrême-onction. En phase terminale d'une infection sanguine suite à un avortement qui a mal tourné, la jeune femme délire et se croit guérie. Bernhardi considère de son devoir de médecin et d'humaniste de lui permettre une « mort heureuse » en la maintenant dans son illusion. De son côté, le prêtre tient à son devoir religieux de gardien des âmes. Tous deux échouent : tandis qu'ils discutent, la malade meure, alertée avant cela de son état par le personnel hospitalier qui, contre la volonté du médecin, a signalé la venue du prêtre.
Pour Bernhardi, qui est d'origine juive, cet accident malheureux se transforme rapidement en un scandale politique qui menace de ruiner son existence et celle de sa clinique. On lui reproche de s'en prendre à dessein aux sentiments religieux chrétiens. Rapidement, un antisémitisme latent émerge et enfle. Le conseil de direction de l'institut se désolidarise de lui. Des concurrents au sein du corps médical usent délibérément de ressentiments antijuifs afin de suspendre Bernhardi. Au Parlement, les populistes de droite obtiennent une procédure pénale contre lui. Le ministre en charge Flint, un ami et ancien camarade d'université, lui refuse finalement son soutien. Bernhardi bénéficie soudain du soutien de l'extrême gauche. Ne voulant pas être instrumentalisé, il renonce à une lutte ouverte contre le mensonge et pour sa réhabilitation.
Du 2 au 6 mai, Théâtre des Célestins, Lyon 2è, Spectacle en allemand surtitré en français (2h45).