Lyon et sa région font face depuis quelques jours à un nouvel épisode de pollution atmosphérique causé par des poussières venues du Sahara. Rien à voir avec celui - historique - qui avait teinté d'orange le ciel lyonnais et d'une grande partie de la région. Mais suffisant pour qu'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes donne l'alerte. Selon l'observatoire régional, la qualité de l'air devrait rester très mauvaise ce vendredi.
En conséquence, le préfet du Rhône a activé depuis ce vendredi 5 h le niveau 2 d'alerte "en raison de la persistance de cet épisode de pollution aux particules fines". La circulation différenciée a été activée et seul les véhicules présentant une vignette Crit'air "zéro émission moteur", classe 1 et classe 2 ont le droit de circuler sur les axes du centre de l'agglomération.
Un abaissement temporaire de la vitesse maximale de 20 km/h a également été instauré.
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes prévoit un retour à la normale dès samedi avec un changement de conditions météorologiques et l'arrivée d'une petite perturbation pluvieuse dans la journée.
🟠🔴⚠️ ÉVOLUTION #VIGILANCEPOLLUTION 👉 L'épisode de poussières sahariennes 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗶𝘀𝘁𝗲 sur toute la région #AuvergneRhôneAlpes. Restez vigilants et adoptez les #bonsgestes pour vous protéger. Pour en savoir + sur l'évolution de la situation ⤵️ https://t.co/setW1YAWye
— Atmo Auvergne-Rhône-Alpes (@atmo_aura) February 25, 2021
Comment un désert situé à des milliers de kilomètres peut-il contribuer à un épisode de pollution local ?
© Omar Kdouri via Wikimedia commons
Une question à laquelle répond Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. "Dans certaines conditions des dépressions se forment et entrainent des vents violents mettant en suspension des grains de sable. Ceux-ci pulvérisent les argiles en percutant les sols, ce qui remet de grandes quantités de particules en suspension", explique l'organisme.
"Ces épisodes ne sont pas forcément visibles, les particules étant généralement transportées en altitude, entre 1 et 4-5 kilomètres. Mais lorsque ces masses d'air parviennent au sol, les concentrations de poussières en suspension peuvent alors être importantes", ajoute Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.