Depuis le printemps, à Lyon et dans d’autres villes de l’Hexagone, des entrepreneurs ou ex-entrepreneurs se réunissent chaque premier jeudi du mois pour partager leurs expériences sur le sujet. Ces rencontres « After fail », initiées à Paris et portées par l’association Second souffle, fondée en 2010, ne laissent pas de place au tabou. Guillaume Bourdon, « animateur » lyonnais de l’association, veut « dédramatiser le discours ». « Pourquoi ne pourrait-on pas se planter ? », se demande-t-il. Il sait qu’il faudra du temps pour faire évoluer les mentalités. « La fraude, la malveillance sont marginales dans les défaillances d’entreprise », ajoute ce natif de Villefranche-sur-Saône. Par là, l’homme de 41 ans veut dire que la confusion est encore grande entre les quelques patrons « voyous » et les autres, ceux qui se sont juste démenés, dans la bonne ou la mauvaise direction, sans réussir à éviter le mur. « J’ai toujours entendu qu’aux Etats-Unis par exemple, l’erreur était un acte de crédibilité », continue Guillaume Bourdon. A tel point que les recruteurs et autres partenaires financiers peuvent se demander, outre-Atlantique, si un parcours trop parfait, trop « lisse », ne cache pas quelque chose de douteux. On peut toujours imaginer qu’un jour, en France, la vraie question sera : un patron sans échec est-il vraiment un patron ? .../...
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5081 du samedi 28 décembre 2013