Pour Laurent Favre, directeur général de Plastic Omnium, tous les voyants sont au vert. Après une année 2020 fortement perturbée par la crise Covid, le groupe fondé par la famille Burelle a vigoureusement rebondi au premier semestre 2021.
Le chiffre d’affaires progresse de 32 %, à périmètre et taux de change constants, à plus de 4,1 Md€, contre 3,2 Md€ au premier semestre 2020. Cette progression a été largement portée par les marchés asiatiques.
Dans le même temps, la marge opérationnelle s’établit à 6,2 % du chiffre d’affaires, alors qu’elle était en retrait de 3,9 % un an plus tôt. Enfin, Plastic Omnium renforce sa structure financière durant cette période, avec 151 M€ de cash-flow libre générés.
"Nous avons retrouvé notre rentabilité d’avant-crise, se réjouit Laurent Favre. Cette performance a été rendue possible par l’efficacité des mesures de flexibilisation et de baisse de nos coûts."
Pour le directeur général de Plastic Omnium, ces résultats sont d’autant plus significatifs qu’ils ont été réalisés en pleine période de pénurie de composants électroniques chez ses clients.
"La crise des semi-conducteurs nous impacte indirectement, indique-t-il. Nous achetons très peu de semi-conducteurs, mais lorsque nos clients ne produisent pas les véhicules qu’ils avaient programmés, en raison de ces difficultés d’approvisionnement en semi-conducteurs, nous sommes bien entendu impactés."
Laurent Favre estime que le groupe a perdu 550 M€ de chiffre d’affaires au premier semestre suite à cette pénurie. Un manque à produire qu’il ne pense pas rattraper au second semestre, "car la crise des semi-conducteurs va perdurer et nous pensons que le second semestre sera similaire au premier en termes d’activité."