Âgé de 70 ans et véritable autodidacte, il entre dans la vie active à 14 ans.
Après la reprise d'une boucherie à Jujurieu (Ain) en 1968, il parcourt les marchés de la région avec sa 2CV.
Pierre Martinet : "Une entreprise familiale, c'est avant tout une histoire humaine"
Un premier atelier traiteur voit le jour à Villeurbanne en 1976, puis l'année suivante par la création de Martinet SAS.
En 2017 et après le rachat de Louis Lemoine (1996), Randy (1997), La Belle Henriette (2010)… le groupe affiche un CA de 159M € (680 personnes) et la production de 72 000 T de salades, 2 700 T de pâtisserie salée ou encore 400 T de charcuterie.
Si les années 2010-2011 et 2012 ont été le creux de la vague, aujourd'hui la société familiale affiche une santé insolente avec une croissance de 13,8% en volume et 12,6% en valeur, via la GMS (Marque Martinet) pour 45%, les marques distributeurs pour 50% et la restauration collective (5%).
Certes, avec une explosion du flexitarisme pour 1/3 des français, le marché de la salade traiteur en hyper et super marchés est porteur avec quelques 577 000T et une expansion en volume de 18 000 T en 2017 et 5,7% en valeur (cumul annuel mobile).
Leader du marché des salades traiteur, avec la « dégustation plaisir » comme ligne éditoriale, Pierre Martinet propose deux segments dans son large catalogue. Son cœur de marché (82%) avec des salades à partager et une volumétrie dynamique valorisante et les salades snacking (18% en volume, mais 34% en valeur).
Si avec plus de 5 000T produits annuellement le taboulé est le roi de la gamme, les autres produits n'en sont pas moins omniprésents avec la création des gammes Halal (2010), boissons «des légumes à boire » (2011) ou encore la gamme végétale, comme le trio de lentilles, le taboulé de semoule maïs-riz, la salade de quinoa aux légumes, voire le Gazpacho aux légumes d'été.
Quant à la gamme bio lancée en octobre dernier avec une DLD de 32 jours sans conservateur, elle commence à pointer le bout de son nez. De nombreux référencements en attestent.
A n'en pas douter l'année des cinquante ans sera celle du développement en France et à l'étranger, des investissements en matériel (56 millions, comme en 2017), la création de nouvelles recettes et pourquoi pas d'une nouvelle communication télévisuelle.
Quant à l'avenir, Pierre Martinet le voit toujours familial, sa fille Selin (18 ans et étudiante à l'IDRAC) souhaitant en reprendre les rênes à l'avenir.
Pierre Martinet et sa fille Selin :
"Lorsque j'étais petite et que je passais devant l'usine, je disais toujours: Un jour, je serai le patron de Papa !"