De Thomson CSF, où elle a commencé sa carrière en 1990, au Groupe EFI Automotive, qu'elle a intégré en 2012, cette lyonnaise d'adoption a démontré que les femmes avaient toute leur place dans l'industrie. « Je suis une femme dans un métier d'hommes », sourit-elle, s'amusant de la confusion de certains de ses interlocuteurs, qui associent automatiquement le prénom Pascale à sa déclinaison masculine, quand ils ne l'ont pas encore rencontrée.
Cette conviction que les femmes peuvent et doivent jouer un rôle dans l'industrie, elle s'applique à la transmettre dans le cadre de l'association Femmes Ingénieurs. « Je participe à des rencontres avec des collégiens et des lycéens, pour promouvoir la diversité du métier d'ingénieur. Et naturellement, j'incite les jeunes filles à choisir cette voie où elles ont quelque chose à faire », indique-t-elle.
Pour elle, le parcours s'est vite décliné dans des entreprises à taille humaine. « J'ai besoin de disposer d'une vision globale tout en étant sur le terrain », explique-t-elle. Une quête, qui l'a d'abord conduit Chez Bultex, avant de prendre la direction d'une business unit en Italie, en 2003, puis de rallier Lyon en 2006, pour occuper la direction industrielle du groupe Diétal et de ses trois unités de production.
En 2014, enfin, Pascale Chrétien rejoint EFI Automotive. « J'ai commencé à la direction industrielle, avant de prendre la direction qualité et amélioration continue du groupe deux ans plus tard », détaille-t-elle. Un travail en transversal, qui irrigue les cinq unités industrielles du groupe. « Je suis à la tête d'une petite équipe de 5 personnes en direct, mais l'équipe qualité groupe rassemble 100 personnes. Nous sommes là pour apporter une vision stratégique, définir les outils, les déployer et apporter le support dans toutes les filiales. Avec l'ambition que chacune des filiales soit autonome, mais pas indépendante, avec le même niveau de performance, pour qu'un client retrouve partout le même niveau d'excellence et de qualité du produit, qu'il soit en France, aux Etats-Unis, en Chine... »
Jacques Donnay