Pascal Pancrazio, président de la Fnaim du Rhône, s'inquiète. Le marché immobilier dans le département n'est pas au mieux et l'année 2023 s'annonce difficile.
"Je n’ai pas encore d’éléments chiffrés pour corroborer le sentiment que l’ensemble des professionnels peuvent avoir sur le terrain, mais il est clair que le marché est un peu grippé depuis l’année dernière.
La notion de taux d’usure bloque un grand nombre de dossier d’acquisitions, même de bons dossiers, et l’encadrement des loyers incite mécaniquement les investisseurs à se montrer prudents dans la concrétisation de leurs projets, voire à revendre certains biens, à commencer par les petites surfaces.
Pascal Pancrazio : "On ne peut pas parler d'effondrement, mais plutôt de réajustement"
"Cela engendre d’ailleurs un petit recul des prix sur ce type de biens. On ne peut pas parler d’effondrement, mais plutôt de réajustement. Il y avait sans doute un effet de surenchère jusqu’à l’été 2022, qui a fait grimper les prix de manière anormale. Certains n’hésitaient pas à surpayer un bien, en partant du principe que cela restait un investissement solide. Là nous revenons à des prix de marché et en ce sens cet ajustement est plutôt sain.
Marché immobilier : en région lyonnaise, le coup de frein devrait se prolonger en 2023
Maintenant reste à savoir comment vont évoluer les choses en 2023. Nous sommes dans une région où la dynamique économique reste bonne, ce qui constitue un atout important pour le marché immobilier, et je suis plutôt optimiste pour le printemps. À condition, bien entendu, que d’éventuels coups d’arrêt liés à la conjoncture internationale ne viennent pas changer la donne.
Nous avions certes pris l’habitude d’avoir des taux extrêmement bas, mais je vous rappelle que le marché se portait bien avec des taux d’intérêt plus élevés et une inflation plus importante. Il n’y a donc pas de raison que cela change".