Le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont les médicaments les plus utilisés en automédication comme antidouleurs ou anti-fièvre, que ce soit chez les adultes et les enfants. Problème : ils exposent à différents risques (hépatique notamment pour ce qui est du paracétamol) en cas de mauvais usage ou de surdosage. Voici donc quelques règles à suivre pour ne pas en arriver là.
Commençons par le paracétamol
La posologie usuelle du paracétamol est de 500 mg à 1 g par prise chez l'adulte. Cette prise peut être renouvelée en cas de besoin après un intervalle de 4 heures minimum. Quant à la dose maximale, elle ne doit pas dépasser 4 g par 24 heures (ou 3 g pour les moins de 50 kg).
Pour les enfants, le paracétamol se présente généralement en solution buvable. « Il faut éviter la prise de gélules ou comprimés chez l'enfant de moins de 6 ans », note l'Assurance-maladie.
Vérifiez aussi la présence de paracétamol dans d'autres médicaments que vous prendriez en parallèle (utilisés contre les douleurs, fièvre, allergies, symptômes du rhume ou état grippal). Enfin, n'hésitez pas à en discuter avec votre médecin si vous souffrez d'insuffisance hépatique légère à modérée, d'insuffisance rénale sévère, d'alcoolisme chronique…
Pour les AINS
Sachez que certains anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l'ibuprofène, comportent plus de risques d'utilisation que le paracétamol. « Utiliser les AINS à la dose minimale efficace, pendant la durée la plus courte », avertit l'ANSM. Ne dépassez pas 5 jours d'automédication en cas de douleur et 3 jours en cas de fièvre.
Par ailleurs, ils sont contre-indiqués chez celles et ceux souffrant d'antécédents connus d'allergies aux AINS, même s'il ne s'agit pas de la même molécule ; d'ulcère de l'estomac ou du duodénum et maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique) ; de problèmes hémorragiques (troubles de la coagulation...) ; d'insuffisance hépatique ; de maladie rénale chronique ; d'insuffisance cardiaque ; d'asthme déclenché par un AINS, même s'il ne s'agit pas de la même molécule ; de varicelle en raison du risque de complication cutanée infectieuse grave. Enfin, la prise de ces médicaments doit être limitée chez les femmes qui allaitent et les plus de 65 ans.