Olivier Py : l'homme de tous les extrêmes

Car le successeur de Georges Lavaudant à la direction de l’Odéon, entre 2007 et 2012, revendique un théâtre de l’excès. Travesti en Miss Knife dans un spectacle de cabaret berlinois (à l’affiche de la Comédie de Saint-Etienne les 15 et 16 mai prochains), acteur au cinéma, romancier à ses heures, ce boulimique au talent protéiforme aime les défis. Et d’abord celui qui consiste à accepter ses propres contradictions. « Je suis poète et chrétien. Or, les deux sont inconciliables », avoue ce joyeux provocateur, dont le théâtre est en perpétuelle tension entre mysticisme chrétien et folie dionysiaque. Olivier Py revendique aussi son homosexualité et un catholicisme, militant et dérangeant, qui s’inscrit dans le sillage de Paul Claudel. Comme l’auteur du Soulier de Satin, ce dramaturge de 47 ans aime les spectacles fleuves. Sa griffe se caractérise par une écriture poétique, hypertrophiée, excessive. En 1995, il avait surpris le public avignonnais avec La servante, un marathon de 24 heures joué 7 jours sur 7. En 1997, il s’offrait la Cour d’honneur avec le très controversé Visage d’Orphée où, entre deux actes, il avait esquissé un pas de danse, entièrement nu, seul sur la scène du festival. .../...

Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5041 du samedi 23 mars 2013