"On a un joyau, c’est la meilleure olive du monde !", s’enthousiasme Maxime Corréard, l’un des nombreux oléiculteurs qui font vivre l’olive noire entre Pays de Nyons et Baronnies provençales.
Comme lui et son fils Raphaël à la ferme de Plaisians (Drôme), ils sont plusieurs centaines à produire cette olive reconnue en Appellation d’origine protégée (AOP) depuis 1997 et quelques dizaines à la commercialiser, notamment en région lyonnaise. "Une petite appellation qui mise tout sur le qualité, quasiment la seule olive noire de table de France", résume le producteur.
La Tanche, résistante au froid et à la sécheresse, est l'unique variété qui a su aussi bien s'acclimater à ce territoire. Noire et ridée, elle se cueille entre décembre et janvier.
© Syndicat de l’olive de Nyons et des Baronnies
Cette année, la cueillette a démarré autour du 7 janvier. "Les olives sont de grande qualité, avec un très beau millésime à la clé. Les premières huiles sont déjà produites. Pour la dégustation des olives noires, il faut encore patienter quelques mois, à la sortie de saumure", souligne le syndicat de l’olive de Nyons et de Baronnies.
L’olive noire de Nyons sur la voie de la diversification
L’olive noire de Nyons AOP révèle des arômes fruités, de sous-bois, de fruits rouges, d’olive mûre, de chocolat et de vanille. Le cœur de la zone de la production se concentre sur sept communes qui représentent 60 % du verger : Nyons, Buis-les-Baronnies, Mirabel-aux-Baronnies, La-Roche-sur-le-Buis, Venterol et Piegon.
La production moyenne de l’AOP Nyons s’élève à 300 tonnes d’olives noires de Nyons et 250 tonnes d’huile d’olive de Nyons.
"A travers le syndicat professionnel, nous avons développé la diversification afin de proposer une gamme, à l’image de l’affinade, une pâte d’olives", illustre Maxime Corréard. Avec l’aide d’étudiants de l’école d’agronomie de l’ISARA, d’autres produits sont imaginés, barres de céréales ou pâtes de fruits. L’olive noire de Nyons n’a pas fini d’étonner !
Article issu du supplément Tout Lyon à table