Le spectacle, qui prend sa source dans le récit de Robert Antelme L’espèce humaine (les ayants-droit ont refusé que le metteur en scène utilise l’œuvre), tricote trois textes ensemble, La douleur de Duras donc, Autour d’un effort de mémoire de Dyonis Mascolo et L’enfer de Treblinka de Vassili Grossman.
Trois textes pour raconter une petite histoire dans la grande Histoire et tenter d’approcher à la fois l’innommable et le merveilleux. Le merveilleux de l’amitié qui permet à Robert Antelme d’être sauvé, in extremis, d’une mort certaine et l’innommable de la vie (et surtout la mort) dans les camps d’extermination.
L'Espèce humaine ou l'Inimaginable, imaginé par Mathieu Coblentz
Mathieu Coblentz, par ailleurs comédien, scénographe et assistant de certains projets de Jean Bellorini, découpe l’espace en trois ; côté jardin, le bureau de Mascolo, au centre sur une estrade, les deux musiciens, côté cour, tout en haut, la chambre de Duras, et au milieu la voix de Grossman décrivant l’horreur absolue, permettant ainsi une distribution limpide de la parole de chacun.
Le Requiem de Mozart revisité par les deux musiciens Vianney Ledieu et Jo Zeugma vivifie et allège un récit bouleversant mais dur et donne quelque respiration au spectateur, qui ressort malgré tout sonné de ce spectacle qui peut être éprouvant malgré une facture très classique !
Infos pratiques
L'espèce humaine ou l'Inimaginable, jusqu’au 28 janvier au Théâtre national populaire (TNP) de Villeurbanne.
Plein tarif : 25 euros.
Billetterie : www.tnp-villeurbanne.com.