Une simple biopsie avec deux échantillons d’un tissu sain et de la tumeur donnera au radiothérapeute, avant le traitement, des indications sur la radiosensibilité des patients et de leur tumeur. « Cet outil d’aide à la décision constitue une innovation de rupture pour améliorer l’efficacité et réduire la toxicité des traitements par radiothérapie », avance Gilles Devillers, docteur en pharmacie bénéficiant de plus de 18 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique, également président de Neolys Diagnostics.
« Sur 5 millions de nouveaux cancers détectés chaque année en Europe et en Amérique du Nord, 50 % sont traités par radiothérapies. Parmi eux, 30 à 40 % héritent d’une surdose, qui peut endommager des tissus sains, ou d’une dose trop faible pour combattre la tumeur », ajoute Julien Gillet-Daubin, directeur général de la start-up incubée chez Pulsalys et qui dispose désormais de ses propres laboratoires, pour traiter les biopsies, au sein du centre Léon Bérard. La recherche est menée, depuis 5 ans, en partenariat avec le consultant scientifique de Neolys Diagnostics, Nicolas Foray, responsable du groupe de radiobiologie du centre de recherche en cancérologie de Lyon.
La jeune entreprise vient de lever 800 000 € auprès de Health Angels Rhône Alpes et de la plateforme de crowdfunding WiSeed pour concrétiser une mise sur le marché des premiers tests courant 2017. Le marquage CE est en cours d’obtention. « Le remboursement, en France, devrait être obtenu d’ici 2021 », projette Julien Gillet-Daubin. Les trois dirigeants misent sur un chiffre d’affaires de 8 M€ d’ici à 2020 et 30 M€ dès le remboursement acté.